Je sors avec mon correspondant : savoir gérer la distance

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Publié le 14/02/2013 par TRD_import_ClémenceMillet ,
**Poursuivre une histoire d'amour avec son correspondant etranger est souvent complique. Comment s'affranchir de la barriere de la langue ? Entretenir la flamme a des milliers de kilometres ? Ne pas se laisser devorer par une jalousie exacerbee ? Recit et conseils de ceux qui ont reussi (ou pas) a s'aimer contre vents et marees. **

« J’ai toujours aimé les histoires compliquées. Pour moi c’est un défi permanent », nous confie Mathilde, étudiante de 2e année à la Sorbonne. Quand il a été question de sa vie amoureuse, c’était toute une histoire. Elle a rencontré au lycée le garçon avec qui elle est en couple aujourd’hui. Mais il ne s’agissait pas d’un élève comme les autres. C’était en réalité le correspondant allemand d’un ami, venu avec sa classe pour visiter Paris. Depuis quatre ans, ils vivent leur relation à distance. Au-delà de l’éloignement, des préjugés, des complications et de leur jeune âge, ils parviennent à s’aimer et à se retrouver.

Avoir confiance en soi et en l’autre

Il faut en effet une bonne dose de confiance en soi pour entamer une relation à distance. Pouvoir supporter la solitude, la distance et ne pas vouloir contrôler l’autre car c’est impossible. La jalousie et la possessivité excessive sont un poison pour le couple éloigné. Mathilde, très mûre déjà à l’époque, nous le confirme. « Lorsque j’ai rencontré Markus, je me suis rapidement aperçue qu’il avait du succès auprès des filles. En fait, la plupart des nanas voulaient sortir avec lui. D’une part parce qu’il était étranger, cela lui donnait un côté « sexy inaccessible » et d’autre part parce qu’il était profondément gentil. Nous sommes sortis ensemble peu de temps avant son départ et il a fallu immédiatement lui faire confiance et ne pas douter de lui. »

Un coup de fil au mauvais moment, des textos qui s’espacent ou une simple remarque deviennent d’un coup source de doutes, de questionnements, de stress et peuvent parfois virer au drame car l’éloignement exacerbe les sentiments. Dès lors, tout prend des proportions démesurées.

La confiance en soi et en l’autre est le secret d’une relation à distance réussie.

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Héloïse, étudiante en terminale nous le confirme: « La relation que j’ai entretenue pendant plus d’un an avec mon correspondant américain a surtout flanché à partir du moment où je suis devenue trop oppressante. J’étais possessive et je ne supportais plus de l’entendre au téléphone avec d’autres filles autour de lui. Mes amies se moquaient de ma naïveté et n’arrêtaient pas de dire qu’il me trompait. J’ai su plus tard que ça n’avait jamais été le cas. J’étais trop jeune et je n’avais pas assez confiance en moi pour assumer une telle relation. Je ne regrette rien. Mais je pense que si nous nous étions rencontrés un peu plus tard, cela aurait pu fonctionner. »

Communiquer et entretenir la flamme

Pour qu’un couple fonctionne, même à plusieurs milliers de kilomètres, il faut savoir entretenir la flamme, communiquer et se rassurer. Sans harceler l’autre, il est important de donner des « signes de vie » réguliers et variés. Lettres, mails, photos, Skype… Mathilde a tout essayé : « Pour ma part, je n’aimais pas le téléphone. C’était source de conflit d’un côté comme de l’autre car le contexte dans lequel on pouvait s’appeler (soirée, rires… ) était toujours mal interprété. La barrière de la langue aussi au départ m’a gênée. Je ne parlais pas allemand et il parlait beaucoup mieux anglais que moi du coup, je ne comprenais pas toujours tout. En revanche, on s’écrivait des mails toutes les semaines, on s’envoyait quelques textos, des photos, mais surtout, on parlait beaucoup sur Skype. Par la suite, on s’est débrouillé chacun notre tour pour se voir. Munich n’est pas loin mais pour des étudiants c’était un budget important. Du coup, on travaillait tous les deux à côté pour se payer nos allers-retours les week-ends et pendant les vacances scolaires. Chacune de ses visites me confirmait que notre relation était durable et c’était systématiquement un joli pied-de-nez à nos potes qui pensaient qu’elle était vouée à l’échec. »

Le fait de se voir moins souvent entretient un jeune couple pour la bonne et simple raison qu’il ne vit pas la routine. Chaque entrevue est vécue à fond et l’on se consacre pleinement à l’autre. Comme pour Mathilde, cela fonctionne aussi si les deux personnes sont indépendantes et supportent facilement les périodes de solitude.

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