Je bavarde trop en classe : comment changer ?

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Publié le 30/11/2012 par TRD_import_MariaPoblete , Mis à jour le 02/10/2023 par TRD_import_MariaPoblete
C’est plus fort que vous : même en cours, vous ne pouvez pas vous empêcher de parler de votre soirée d’hier, des futures vacances ou de commenter la dernière citation du prof de philo… Aujourd’hui vous en payez le prix avec les mauvaises appréciations des profs qui se multiplient. Prê(e) à changer ? Voici de quoi vous y aider.

« Je parle tout le temps. Je ne compte pas le nombre d’heures passées, au collège, à recopier des pages d’exercices ainsi que la phrase : ‘Je dois me taire en cours.’ Plus tard, au lycée, ça m’a coûté cher. Comme j’écoutais peu les profs et que je n’étais pas une très bonne élève, je ne comprenais rien à mes notes éparses une fois chez moi ! » se souvient Louise, 20 ans, en première année de psycho à Paris 8. Élève en S, pas spécialement douée en maths, les conséquences ont été lourdes : elle a raté son bac. Aujourd’hui, à l’université, elle a opté pour le silence : « En écoutant un cours, on a déjà intégré 80 % des connaissances, c’est plus pratique », admet-elle.

Insupportable pour les profs

« Nous sommes dans une société de bruit et la capacité d’écoute est minuscule, explique Florence Ehnuel, professeur de philosophie et auteur du « Bavardage, parlons-en enfin » (éditions Fayard). Les élèves ne font pas exception : ils parlent constamment. » Résultat : ce discours qui tourne à vide tue la classe. Il pollue. Il disperse.

Heures de colles, étiquette d’élève indiscipliné… Bavarder peut finir par coûter cher.

Les profs ont les parleurs dans leur collimateur. Parce que le bavardage est une manière de tester les adultes, de les provoquer sans employer la manière forte. Les bavards, généralement, ne sont pas des cancres (ceux-là, ils dorment en cours ou sèchent) : simplement, ils refusent de se conformer aux règles de la vie de classe et tiennent à ce que ça se sache. « Quand je suis arrivé au lycée, un établissement assez coté de Lyon, je venais d’un collège où ça chahutait pas mal et j’ai trouvé les élèves trop sages. Pour me faire remarquer, le moyen facile et très bruyant était de bavarder « , admet Oscar, en terminale à Lyon (69). Et ça a marché… avec de nombreuses heures de colles à la clé !

« Je laisse une chance, pas deux »

Pour Marianne, prof de mathématiques à Paris, Oscar est un bon exemple. « Les élèves cherchent les limites en permanence. Ils veulent savoir jusqu’où aller, à la maison, à l’école, partout, c’est le propre de l’adolescence. Je dois prendre cet état d’esprit en compte. Face à la provocation, je parle, j’échange si possible. Je laisse une chance, mais pas deux : ensuite je sanctionne ! » Pour inciter ses élèves à réfléchir, Laure, professeur d’histoire-géographie à Mantes-la-Jolie (78), a une autre technique.  » Quand je veux secouer un bavard, je lui pose une question et, pendant qu’il répond, je parle à un autre élève. Je vous assure qu’il réalise très vite. » Efficace ! Mais mieux vaut quand même éviter d’en arriver là en tentant de s’autodiscipliner avant…

Au sommaire :

Se taire en cours : facile à dire…

Trop bavards, comment ils ont réussi à se taire.

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