J’ai une écriture de cochon : comment m’améliorer ?

No thumbnail
Publié le 13/09/2013 par TRD_import_MariaPoblete ,
"Fais des effort quand meme, c'est illisible !" Vos profs et vos parents n'arretent pas de se plaindre de votre ecriture pattes de mouche et de vos hieroglyphes indechiffrables. Sauf que vous ne le faites pas expres. Voici de quoi vous aider a comprendre ce qui bloque et comment esperer changer les choses pour ne pas en payer le prix fort dans vos etudes ou aux examens.

« Depuis l’école primaire, j’ai des remarques sur mon écriture, elle est très difficile à déchiffrer, moi-même j’ai parfois du mal à me relire ! Les lettres sont irrégulières, tassées, petites… soupire Jules, 17 ans, en terminale ES au lycée Faidherbe, à Lille (59). Les professeurs s’énervent et les critiques se sont accentuées pour devenir carrément désobligeantes au fil de ma scolarité. Cela me démoralise, je ne le fais pas exprès, quand même ! « 

Le ras-le-bol du garçon frise la rébellion. Compréhensible. « Un enfant ou un adolescent n’écrit pas mal exprès ! Lui répéter de faire des efforts n’est pas utile, explique Laurence Petitjean, graphothérapeute en région parisienne et présidente du GGRE (Groupement des graphothérapeutes-rééducateurs de l’écriture). C’est comme si on le jetait à l’eau, alors qu’il ne sait pas nager et qu’on lui disait : ‘Vas-y, nage’ ! C’est aussi violent. Un retour négatif sur son écriture, c’est l’équivalent d’un coup sur la tête. »

Cherchez les causes

Physiques, psychomotrices ou psychologiques, les raisons d’une mauvaise écriture sont nombreuses. Les problèmes remontent souvent à plusieurs années, du coup, les habitudes prises sont parfois bien ancrées. « L’écriture est une activité de haut niveau cérébral, il faut penser à tout, indique Cecilia Galbiati, ergothérapeute au service de rééducation neurologique infantile de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (94). En fonction du niveau de difficulté et de la souffrance, il est utile de consulter. « 

La première étape consiste en un bilan précis. Une rééducation peut ensuite être mise en place auprès d’un orthophoniste, d’un graphothérapeute, d’un ergothérapeute, d’un psychomotricien ou d’un psychologue…  » Les problèmes liés à l’écriture sont complexes : écrire, c’est faire intervenir son corps, parler avec sa main, suggère Marie-Alice du Pasquier-Grall, psychanalyste, psychologue clinicienne et formatrice à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Certains jeunes sont tendus et crispés. Les adolescents qui ont un passé de pages arrachées souffrent beaucoup ; cette période de la vie peut être plus ou moins compliquée, et le fait de ‘mal’ écrire peut signifier qu’on n’arrive pas à se montrer. »

Eh oui, écrire c’est se dévoiler, laisser une trace qui reste sous le regard des autres. On dit bien : les paroles s’envolent, les écrits restent ! Même si le chantier à entreprendre vous semble colossal, il faut prendre son courage à deux mains et s’y mettre, en acceptant d’être aidé. C’est ce qu’ont fait Louise, Antoine, Laurianne, Julien ou encore Arthur qui vous expliquent comment ils appris à s’améliorer (lire la suite : « Comment ils ont réussi à soigner leur écriture« ).

La bonne posture pour bien écrire

Stop au dos plié, aux jambes croisées et aux feuilles trop droites sur le bureau. Place à la bonne posture !

1. Les points d’appui bien posés. Les deux semelles à plat au sol, les deux fesses bien installées sur la chaise. Ne vous adossez pas : plus on s’adosse, plus on s’avachit !

2. La table doit être à la bonne hauteur, ni trop haute, ni trop basse.

3. L’avant-bras doit reposer entièrement sur le bureau, afin de détendre son bras, le poignet restant dans l’axe. Les deux épaules sont au même niveau, pas une en arrière et l’autre en avant.

4. La tête peut être très légèrement penchée, vers la gauche pour les droitiers.

5. Pas de feuilles droites devant vous. La copie penche à gauche, quand on est droitier, et à droite, quand on est gaucher.