J’ai mes règles… et c’est jamais le bon moment

No thumbnail
Publié le 05/04/2017 par TRD_import_MargauxLidon ,
Avoir ses règles, c'est le passage mensuel inévitable dans la vie d’une jeune femme. Quand elles arrivent sans prévenir, c’est vite la panique. Comment s’en sortir ? Trendy vous dit comment parer à toute éventualité.

« Je m’en souviendrai toute ma vie « , se rappelle Clémentine, 23 ans. La première fois où vos règles arrivent, si vous n’êtes pas prête psychologiquement et pas équipée du matériel nécessaire, cela peut-être un peu traumatisant. Et même si ce n’est pas votre première fois, elles peuvent arriver par surprise, dans des moments improbables.

Un moment très embarrassant

« La première fois, c’était en classe de neige, raconte Clémentine. J’ai paniqué, je suis sortie des toilettes en courant et je me suis mise à pleurer. Ma prof de sport m’a dit ‘c’est rien, c’est normal, je vais te chercher ce qu’il te faut’. Ensuite, j’ai appelé ma mère qui m’a rassurée. Aujourd’hui, j’en ris, parce que devoir changer de serviettes en pleine montagne quand tu n’as pas l’habitude, et que la plupart des toilettes sont à la turque, c’est ultragalère ! »

Si la situation est plus que gênante pour vous, les parents relativisent : c’est le passage de l’enfance à l’adolescence, et, souvent, ils s’y attendaient. Trop ? Pour Emma, 22 ans, les félicitations furent un supplice : « J’avais 12 ans, nous étions en voiture et j’avais peur de tâcher les sièges. Quand on s’est arrêtés, je l’ai annoncé à ma mère, qui l’a dit à mon père, qui a immédiatement appelé mes grands-parents !! Il me les a passés au téléphone, et j’ai eu le droit à : ‘Tu es une femme ma chérie, on te félicite’. C’était affreux. »

Comment se préparer au mieux ?

Les règles, ça peut arriver n’importe où et n’importe quand : en cours, pendant une activité sportive, avec vos amis, en plein amphi à la fac ou sur votre lieu de travail. La période menstruelle est stressante, les nerfs sont à vifs. Pour éviter les moments de catastrophe et de panique, rien de mieux que l’anticipation. « J’étais au collège. À l’époque, je ne prenais pas la pilule, se souvient Louise, 25 ans. Mes règles n’étaient pas planifiées comme aujourd’hui. Un jour, en rentrant chez moi, ma sœur me dit : ‘Tu as une énorme tache sur les fesses’. Je regarde et là, catastrophe ! La honte ! Après ça, j’ai appris à écouter mon corps , à faire attention aux douleurs dans le bas-ventre, et à toujours mettre une protection quand je suis sur le point de les avoir. »

Si vous ne prenez pas la pilule, apprenez à reconnaître les symptômescomme l’hypersensibilité, les maux de tête, le mal de ventre… Un accident de règles a coûté cher à Flore, 21 ans :  » J’ai raté le concours Sciences po à cause de mes règles qui sont arrivées une semaine en avance. Je commence à rédiger et je sens qu’elles arrivent. À la pause, je demande aux filles autour de moi des serviettes, mais personne n’en avait. Je suis allée acheter des tampons avec applicateurs, mais je ne les supportais pas. L’après-midi a été un cauchemar : mon tampon me brûlait, j’ai dû sortir au bout de deux heures au lieu de quatre… J’en ai tiré la leçon : toujours avoir des protections sur soi. Et depuis, je suis passée à la pilule. »

Avec la pilule, vous êtes réglées sur un cycle de 28 jours : 21 jours de pilule, puis 7 jours d’arrêt pendant lesquels les règles pointent le bout de leur nez. Mais même sous pilule, malheureusement, vous n’êtes jamais à l’abri d’un accident. Dans les cas extrêmes où vous n’avez rien à portée de main, il reste la solution du papier toilette. « J’étais en vacances chez mes grands-parents et mes règles sont arrivées, se remémore Delphine, 18 ans. Je ne voulais pas leur dire, je suis donc allée aux toilettes, et j’ai fabriqué une sorte de couche avec du papier toilette. Ça dépanne, mais pour une heure ou deux. » Vous l’aurez compris, les protections dans le sac, c’est la base des bases.

Le b.a-ba pour être toujours opérationnelle

– toujours avoir des protections sur soi

– en avoir d’avance à la maison

– en laisser dans son casier ou dans son vestiaire

– avoir du paracétamol en cas de douleurs

– un petit kit de nettoyage pour les taches

– si possible, laisser un bas de rechange sur son lieu de travail, de stage, ou dans son casier.