Identité, genre et orientation sexuelle : comment s’y retrouver ?

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Publié le 10/08/2015 par TRD_import_l'EtudiantTrendy ,
Chaque individu g ere et ressent sa sexualite comme il l'entend. Et parfois ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver, surtout quand on commence tout juste a s'interesser a la vie de nos braguettes. Pour tenter d'y voir plus clair, il convient de distinguer trois aspects importants et complementaires : l'identite de genre, l'identite sexuelle et l'orientation sexuelle. Et comme l'a tres justement mentionne la philosophe Beatriz Preciado : "Il n'y a pas deux sexes mais une multiplicite de configurations genetiques, hormonales, sexuelles et sensuelles". Donc un petit tour d'horizon de la diversite sexuelle s'impose.

Qu’est ce que l’identité de genre ?

Comme indiqué sur le site LigneAzur.org, l’identité de genre est une « façon de se ressentir comme homme ou comme femme. Le plus souvent, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti. Par exemple, une femme au corps féminin se sentira femme. Pour d’autres, sexe génital et identité de genre ne correspondront pas. Il existe des études sur le genre dans différentes disciplines (géographie, histoire, économie, science politique…). Elles interrogent depuis les années 70 la manière dont chacun-e peut construire son identité sexuelle aussi bien à travers son éducation que son orientation sexuelle. »

Qu’est ce que l’identité sexuelle ?

Comme mentionné sur le site LigneAzur.org, l’identité sexuelle est le « sentiment d’appartenir à un genre (masculin, féminin, trans…). La personne reconnait qu’elle en possède les attributs physiques, psychologiques ou symboliques. L’identité ne détermine pas l’orientation. »

*Qu’est ce que l’orientation sexuelle ? *

C’est une « attirance émotionnelle, affective et sexuelle qui peut porter sur des personnes du même sexe (homosexualité), de l’autre sexe (hétérosexualité) ou indistinctement l’un ou l’autre (bisexualité). En outre, il est également possible de n’éprouver aucun goût pour quelque forme de sexualité que ce soit (on parle d’asexualité, qui diffère de l’abstinence). » Comme expliqué ici, l’orientation sexuelle est l’expression d’un désir vers l’un, l’autre ou les deux sexes. Le désir peut-être fluctuant parfois, ou pas. Mais il est sans doute impossible de le changer. On peut choisir de ne pas l’écouter ou lutter contre, mais on ne peut pas fabriquer un désir comme on le voudrait ! Ça se saurait. Quoiqu’il en soit on ne choisit pas d’être hétéro, homo, bi ou autre.

L’importance du conditionnement social

L’autre grosse affaire de l’histoire de nos sexualités : le conditionnement social. Chacun apprend à devenir ce qu’il est (homme, femme, autre) selon son environnement. Pour apprendre à se connaître, il est préférable de commencer par se faire confiance en laissant de côté les dogmes imposés par la société. Comme expliqué ici, « se sentir fille ou se sentir garçon c’est la conjugaison de critères biologiques renforcés par des normes sociales et des représentations personnelles. Cela se joue au niveau du sexe biologique en lien avec l’anatomie, au niveau chromosomique (XX chez les filles, XY chez les garçons) ou psychique (se sentir plutôt garçon, ou plutôt fille, quel que soit son sexe), voire au niveau du sexe social qui permet d’identifier une personne comme féminine ou masculine (et par extension de dire si cette personne est un homme ou une femme). Tout cela est renforcé par l’éducation (le fameux « rose pour les filles, le bleu pour les garçons », notamment dans les catalogues de jouets…). C’est donc tout autant la façon dont on est perçu-e et dont on se perçoit (ou donne à percevoir aux autres, volontairement ou pas). » Le désir, la sexualité, c’est avant tout une histoire personnelle, un chemin intime. Malheureusement, encore de nos jours, beaucoup font des différences entre les filles et les garçons avant de considérer qu’ils sont avant tout humains, tout simplement. Tout cela dénote parfois un certain sexisme.

Qu’est ce que le sexisme ?

Le sexisme c’est le fait d’attribuer à une personne des caractéristiques basées sur des croyances en fonction de son sexe. Etre un garçon, c’est être fort, musclé, viril, etc. Etre une fille, c’est être belle, mince, intelligente, émotive, faire le ménage, etc. Et lorsque l’on interchange ces « critères », ou lorsque ceux-ci ne sont pas clairement identifiables pour une personne (caractères androgynes), la fille comme le garçon sont alors homos ou bisexuel-le-s ? Un peu simpliste tout ça ! Ou quand la « pression sociale » s’en mêle pour tout emmêler.

La nature joue parfois des tours

Si être fille ou garçon est clair pour beaucoup, certain-e-s se posent la question et cherchent une réponse, quand d’autres sont simplement discriminé-e-s (violenté-e-s) parce que pas assez dans le genre attendu. En effet, certains individus ont une combinaisons de chromosomes, d’hormones et d’organes reproducteurs qui n’entrent pas dans les définitions traditionnelles d’ »homme » et de « femme ». Parfois, ces personnes ont plus d’un type d’appareil reproducteur (féminin + masculin). Parfois, leurs attributs physiques (voix, pilosité, forme du corps…) ne correspondent pas au genre attribué ou aux organes reproducteurs qu’il possèdent (une femme avec une forte pilosité, ou un homme avec une voix très aigüe…).

Les transgenres, qu’est ce que c’est ?

« Se dit d’une personne dont l’identité de genre (le fait de se sentir homme ou femme) n’est pas en concordance avec son sexe biologique. Elle n’a pas obligatoirement réalisée une transformation corporelle. Une personne transgenre peut être travestie (sans avoir changé de sexe biologique, elle s’habille avec des vêtements habituellement utilisés par le sexe opposé) ou trans sexuelle » comme définit sur le site LigneAzur.org. Lorsque l’on parle du transgenre, cela recouvre un certain nombre de situations dans lesquelles une personne ressent le besoin irrépressible d’adopter, ponctuellement ou définitivement, les comportements et attributs sociaux du genre (ce qui fait qu’une personne apparait/est perçue comme masculine ou féminine) auxquels elle s’identifie, en contradiction avec son sexe génital. Alors que par exemple, lorsque l’on est une fille, le fait de rejeter par moment le port du soutien gorge, de ne pas vouloir s’habiller au rayon « femme », est-ce pour autant « basculer » dans le transgenre voire vouloir à terme changer de sexe (et devenir alors trans sexuelle) ? Rien n’est moins simple. Ce peut-être, pour de multiples raisons, un refus de cette fameuse norme sociale qui veut qu’un garçon doive s’habiller en « garçon » et une fille en « fille », tout cela en fonction de la pression et autre norme sociale. Plus d’infos sur le sujet ici.

Est-ce que je peux changer de sexe ?

La chirurgie de « réassignation sexuelle » comme on l’appelle, existe depuis quelques décennies.

Une personne souffrant d’une opposition entre son sexe génital et son identité de genre peut donc demander ce type d’intervention médicale afin que ses organes génitaux s’accordent avec son identité sexuelle. Certain(e)s peuvent aussi vouloir garder leurs organes génitaux d’origine tout en adoptant un rôle qui correspond à leur identité sexuelle. Vous trouverez un témoignage intéressant ici.

5 préférences sexuelles

Nota : ces 5 préférences s’appliquent indistinctement aux hommes et aux femmes.

. L’hétérosexualité (du grec « hétéro » qui signifie « autre ») : c’est l’attirance, le désir, l’amour, et, le plus souvent, les relations amoureuses, physiques et sexuelles entre personnes de sexe opposé (un homme avec une femme).

. L’homosexualité (du grec « homo » qui signifie « identique ») : c’est l’attirance, le désir, l’amour, et, le plus souvent, les relations amoureuses, physiques et sexuelles entre personnes de même sexe (un homme avec un homme ou une femme avec une femme).

. La bisexualité (« bi » signifiant « deux ») : cela désigne l’attirance, le désir, l’amour, et, le plus souvent, les relations amoureuses, physiques et sexuelles pour les deux sexes, soit simultanément soit alternativement (homme avec homme et/puis femme, ou femme avec femme et/puis homme).

. La pansexualité (du grec « pan » qui signifie « tous ») ou omnisexualité : c’est l’attirance, le désir, l’amour, et, le plus souvent, les relations amoureuses, physiques et sexuelles entre des personnes, indifféremment de leur genre et sans tenir compte du sexe anatomique (humain avec humain, sans tenir compte de leur sexe). « Je t’aime comme tu es, je m’en fiche que tu sois une fille ou un garçon ».

. L’asexualité (du préfixe grec « a », qui signifie « la privation ») : se dit d’une personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle pour une autre personne. L’asexualité étant définie par rapport au désir, elle n’a rien à voir avec la chasteté et le célibat, qui sont des comportements volontaires ou subis, ni avec l’impuissance ou de la frigidité, qui sont liés à une incapacité biologique. Être asexuel, ce n’est pas être contre les relations sexuelles, c’est ne pas en voir l’intérêt ni en avoir envie.

Se faire aider pour y voir plus clair

Il existe donc de nombreuses approches pour vivre sa sexualité. Chacune ayant ses spécificités et ses contraintes. Pour y voir plus clair sur nos désirs et orientations sexuelles, il faut commencer par prendre le temps de réfléchir à nos envies les plus profondes.

Il est toujours bon d’en parler avec des proches : parents si le dialogue avec eux est facile sur ce sujet, frère ou sœur s’il y a suffisamment de complicité, ou bien un(e) ami(e) très proche.

Il est également possible contacter confidentiellement des associations ou des spécialistes (sexologue, sexothérapeute, psychologue, psychothérapeute,…) pour nous guider dans ces étapes importantes de nos vies amoureuse et sexuelle.

Bon à savoir : des experts de Ligne Azur, dispositif de SIS Association, sont à votre disposition en permanence sur ce site LigneAzur.org