Gels antibactériens : pourquoi il ne faut pas en abuser

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Publié le 11/09/2017 par TRD_import_MarionMayer ,
Si vous utilisez votre gel antibactérien à la moindre occasion, vous ne vous protégez peut-être pas aussi efficacement que vous l’imaginez. Trendy vous explique pourquoi vous devriez freiner un peu.

Le gel antibactérien vous a sauvé plus d’une fois dans les toilettes de bars… Comme beaucoup d’entre vous, Julie, 18 ans, l’utilise quand elle n’a pas la possibilité de se laver les mains avec de l’eau et du savon :  » La petite taille de la bouteille permet de l’emporter partout avec soi et son prix est intéressant ! »

Vanessa, 20 ans, va même plus loin : « J’utilise très fréquemment les gels hydroalcooliques. En plus, je travaille chez McDonald’s où les employés doivent souvent se désinfecter les mains, et j’entre enécole infirmière en septembre. L’emploi du gel sera donc incontournable pour ne pas contaminer les patients ! »

Mais les utilisateurs restent conscients des risques liés au possible abus de son usage : « Personnellement, j’évite de toucher la nourriture juste après en avoir appliqué. Certes, les gels hydroalcooliques sont très pratiques et permettent d’économiser de l’eau, mais selon moi, ils ne sont pas forcément bons pour la santé et pour la peau », explique Marc-Henry, 21 ans.

Pour Louis, 21 ans, le gel hydroalcoolique est un reflet de notre vie aseptisée et hyper-hygiénique :  » On utilise des litres de produits contre une infinité de microbes ! », s’exclame-t-il. Alors pendant les périodes d’épidémies, leur utilisation est recommandée. Mais dans les autres cas, vous pouvez vous en passer.

Une étude alarmante

Le 20 juin 2017, plus de 200 chercheurs de 9 organisations européennes dans 29 pays ont signé le « Manifeste de Florence » qui a été publié dans la revue « Environmental Health Perspectives ». Ce qu’il pointe ? La possible dangerosité des gels antibactériens , particulièrement des gels hydroalcooliques.

Ces gels seraient ainsi dangereux pour l’homme. Paradoxal pour un antibactérien ! Contenant du triclosan et du triclocarban – *deux perturbateurs endocriniens *– ils pourraient être à l’origine de cancers du sein ou encore de perturbations de notre système hormonal. D’ailleurs, ces deux composants ont été interdits aux États-Unis l’année dernière.

Mais alors, quels gels antibactériens privilégier ?

Pas toujours facile de s’y retrouver parmi tous les produits présents sur le marché. Trendy a repéré deux marques qui ne contiennent pas ces deux perturbateurs endocriniens.

Premièrement, il y a les gels antibactériens Baccide, qui, selon la chef de produit de la marque Léa Salfati, ne contiennent ni triclosan, ni triclocarban. « Ils sont composés d’éthanol (substance active) et de bisabolol (agent apaisant) », explique-t-elle.

Enfin, vous trouverez aussi facilement les gels à la mode Merci Handy. Faites tout de même attention si vous avez une peau sensible : l’alcool asséche la peau, le géraniol et le linalol sont des allergènes et l’acide acétique peut être toxique et nocif pour les organes non-reproductifs de l’homme et irriter son système respiratoire.

Quelles alternatives ?

Commencez par privilégier un lavage savonneux : « L’utilisation du gel est pratique, mais rien ne remplace l’eau et le savon », explique Noémie, pharmacienne à La Chapelle dans le XVIIIe arrondissement de Paris, avec un frottement recommandé de 10 secondes minimum pour l’élimination d’un maximum de bactéries. « Par exemple, les gels antibactériens n’éliminent pas la galle ! Selon moi, une application trop fréquente de ces gels sur les mains peut être dangereuse. « 

Pour elle, une autre alternative peut se trouver dans des produits moins chimiques, comme les gels antibactériens Mainbiose des laboratoires Xenelys, qui sont des solutions hydroalcooliques naturelles (huile de tamanu pour l’hydratation, hamamélis réputée pour être un excellent antiseptique naturel, combinaison de lavande, romarin, eucalyptus et grande aunée contre les microbes), sans conservateurs et peu concentrées en alcool.

Si vous êtes un peu branché DIY (Do It Yourself), n’hésitez pas à vous lancer dans la fabrication de votre propre gelgrâce à des huiles essentielles comme l’arbre à thé, le manuka et le ravintsara. Attention tout de même à bien tester les huiles sur votre poignet ou à l’intérieur de votre coude pour vous assurer que vous n’y êtes pas allergique !