Frais de rentrée : rusez pour dépenser moins

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Publié le 21/09/2017 par TRD_import_DelphineDauvergne ,
Blouse, pinceaux ou encore Code pénal, les dépenses de la rentrée étudiante peuvent parfois vous surprendre et avoir un impact significatif sur votre budget. Trendy vous donne les conseils pour réduire vos frais de début d'année.

Agenda, trieur, paquet de feuilles et quelques stylos, ce sont les dépenses habituelles de chaque rentrée. À cela s’ajoute, parfois, un ordinateur portable, ou, selon votre filière, des frais ni annoncés, ni anticipés…

N’achetez pas tous les livres

Fini les livres de poche à quelques euros exigés en cours de français, les prix des ouvrages des étudiants de l’enseignement supérieur peuvent grimper parfois jusqu’à 50 € l’unité ! Si la dernière édition du Code civil, obligatoire en cours de droit, coûte 45 €, sachez que, dans la plupart des études à cours théoriques, les professeurs vous encourageront à multiplier les achats… avec une bibliographie à rallonge, pas toujours utile.

« Chaque année, les enseignants recommandent certains livres pour compléter les cours. L’année dernière, j’ai acheté cinq livres, en droit, économie, histoire et institutions politiques. Le manuel de droit constitutionnel coûtait autour de 35 € », se souvient Clémence, 20 ans, qui entre en quatrième année, à Sciences po Bordeaux. Comme elle, faites vos choix en vous limitant à un livre par matière ou en vous concentrant sur vos lacunes.

Si vous préparez un concours cette année, vous n’échapperez pas à la tentation d’acheter le plus d’annales et de livres de préparation possibles. Julie, 22 ans, prévoit déjà d’en acheter quelques-uns dans l’année pour passer le CAPES documentation en toute sérénité. Chaque ouvrage coûtant une vingtaine d’euros, consultez d’abord ceux qui sont disponibles en ligne ou dans des bibliothèques.

Pour certaines filières, on ne peut pas échapper au passage à la caisse. En médecine, Valentin, en sixième année à Tours, regrette qu’il y ait « quinze livres obligatoires au minimum chaque année. Ils coûtent en moyenne une quarantaine d’euros chacun. En PACES, les QCM sont indispensables pour s’entraîner à l’examen, si certains font le choix d’acheter des livres de QCM, il faut savoir que les tutorats en fournissent déjà beaucoup ».

Anticipez les besoins pour vos stages

Que vous souhaitiez devenir infirmière, sage-femme ou encore médecin, vous passerez par une série d’achats obligatoires dès la rentrée, pour pouvoir être équipé toute l’année, incluant les besoins des stages. Après la PACES, vous êtes déjà considéré comme un futur médecin, et comme Valentin, vous achèterez donc votre premier stéthoscope (60 €).

En sixième année de médecine, Valentin dépense environ 600 € par an pour ses livres. // © Photo fournie par le témoin

« Je m’attendais à devoir acheter une ou deux tenues, mais pas cinq ! », confie avec surprise Axelle, 18 ans, en première année de soins infirmiers. Ces tenues, avec les chaussures aux normes, lui ont coûté pas moins de 83 €. La Fédération nationale des étudiant.e.s en soins infirmiers estime d’ailleurs à 173 € le prix moyen pour le matériel obligatoire dans cette filière. Pour les étudiants en maïeutique, il faut ajouter à cette liste : des ciseaux, un garrot, une montre et un livre de protocoles de gynécologie obstétrique. À noter que certaines écoles mettent à disposition – tout au long du cursus – des tenues et un service de pressing aux étudiants, et ce, sans frais.

Faites-vous offrir votre matériel

En STAPS, l’équipement sportif coûte en moyenne 500 € pour la rentrée. Selon les sports choisis et vos achats antérieurs, la facture sera variable. Youssef entre en première année, à Paris 13 : « J’ai seulement eu besoin d’acheter un nouveau jogging, j’avais déjà le matériel pour la natation, des crampons, et une paire de baskets pour le gymnase. Bien sûr, tout coûte plus cher si on préfère porter des vêtements et des chaussures de marque ! » Seule obligation qu’il n’avait pas prévue : acheter la chasuble obligatoire (13 €) pour pouvoir former des équipes différenciables.

En STAPS, Youssef avait déjà une bonne partie de son équipement nécessaire pour l’année. // © Photo fournie par le témoin

Pour Marine, à l’institut supérieur de journalisme de Toulouse, la rentrée a été coûteuse. « Comme l’école n’a que deux ans d’existence, les professeurs nous demandent de nous procurer du matériel technique pour pouvoir faire nos reportages. J’ai dû acheter un enregistreur numérique et un casque audio pour faire le montage, pour la somme de 200 €. » Elle prévoit aussi d’investir pendant l’année pour acheter un appareil photo numérique de bonne qualité. Pour limiter les dépenses : privilégiez des appareils d’occasion ou mettez-les sur votre liste de Noël.

Les offres d’achats groupés

En école d’art, attendez-vous à avoir de lourds frais de fournitures scolaires. Certaines écoles, comme l’école Émile-Cohl, possèdent une centrale d’achats qui permet aux étudiants d’acquérir leurs outils à prix avantageux, directement sur leur lieu d’études. « En première année, la centrale propose des packs de rentrée à 400 €. On y retrouvera par exemple une table lumineuse, différentes feuilles de dessin, des carnets de croquis, de l’encre, des plumes, des pinceaux et même une aiguille à tricoter ! », raconte Anaëlle, en troisième année dans l’établissement. Pour elle, c’est « un bon plan, même s’il faudra manger des pâtes pendant trois mois », car le coût total des équipements est plus élevé chez les détaillants.

Et même avec cet investissement, il faudra passer par des compléments d’achat tout au long de l’année : « Il faut compter environ 1.000 € au total la première année, puis 400 € pour chaque année suivante ». Si les études d’art sont sans doute les plus chères, toutes les filières ne sont pas aussi onéreuses. Et vous, combien vous a coûté votre rentrée ?