Flippé(e) par un entretien ? Notre kit anti-stress

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Publié le 27/01/2014 par TRD_import_AudeLorriaux ,
Certain(e)s deviennent tout(es) rouges, d 'autres ont mal au ventre, la bouche seche, la nausee, mal au crane, la tremblote ou transpirent. Et tout ça, a cause d'un... entretien. Que ce soit pour un job ou pour decrocher une ecole, etre evalue a l'oral par un jury ou un employeur est difficile pour tout le monde. Pour s'en sortir, voici les bons conseils d'etudiants et d'un psychiatre.

Bien respirer

« Au cours des différents entretiens que j’ai eus, j’avais tendance à parler trop vite, à bégayer, à paniquer », raconte Marie, 29 ans, étudiante en préparation à l’agrégation d’arts plastiques. « J’ai aussi parfois les mains qui tremblent, et un gros mal de ventre qui commence plusieurs heures avant l’entretien ». Alors, pour son dernier rendez-vous, cette fois pour un stage de production artistique, Marie a décidé de prévoir quelques minutes pour une petite séance de respiration. « Prendre le temps pour quelques grandes bouffées d’air, quelques minutes avant l’entretien, m’a fait beaucoup de bien », raconte-t-elle.

Laisser quelques secondes avant de répondre

Astuce similaire pour Vanessa, 24 ans, qui tentait quant à elle de décrocher un contrat en alternance pour son BTS d’assistante manager et avait rendez-vous avec les ressources humaines de grandes entreprises. « J’étais très nauséeuse, très tendue. Je n’avais pas dormi les deux nuits précédentes, et ingurgité des litres de café », raconte-t-elle. Après deux rendez-vous infructueux, elle prend conseil auprès de son chargé de formation, qui lui recommande cette méthode : attendre quelques secondes avant de répondre à la question posée, le temps de rassembler ses esprits et d’inspirer une bonne bouffée d’air. Pour son troisième entretien, elle applique donc cette technique : « J’inspire, j’expire, et j’attends quelques secondes avant de répondre. Cela permet d’avoir confiance en soi, et contrairement à ce qu’on imagine, les employeurs voient plutôt cela d’un bon œil. Ils se disent que l’on prend le temps de réfléchir avant de répondre ».

Ne pas confondre ce qu’on est et ce qu’on fait

Plus profondément, c’est parfois la question de la confiance générale en soi qui coince. On se dit que si l’on ne décroche pas l’entretien , c’est parce que l’on n’est pas à la « hauteur ». Alors qu’en réalité, c’est tout simplement parce que l’on n’a pas le bon profil, pas assez d’expérience, ou tout autre raison indépendante de nos qualités personnelles. Alors pour s’extraire cette idée « que l’on est nul » de la tête, Pierre Fournerie, psychiatre à Paris, conseille d’emporter un objet, comme un stylo ou autre, qui sert d’aide-mémoire. « Il ne faut pas confondre ce que je suis et ce que je fais », explique le spécialiste. « Ce n’est pas moi qui suis en jeu, mais un job, une école, etc. Le risque que je prends, c’est qu’au pire.. rien ne change. J’ai donc tout à y gagner ».

Bien se préparer, mais pas trop

Pour arriver en confiance à l’entretien, la préparation est importante , conseille le psychiatre. « Sinon, on risque de se sentir pris au dépourvu », remarque Marie. Idem pour Vanessa, qui avait fouillé de fond en comble le site Internet de l’entreprise ciblée, et appris certaines choses par cœur. « C’est chronophage, mais ça paie », raconte-t-elle. « J’ai réussi à placer plusieurs informations pendant l’entretien et leur réaction était très positive ». Mais attention à vous laisser un moment, quelques heures ou une journée, avant l’entretien, pour penser à autre chose. Car avoir trop d’informations en tête peut nuire à la réactivité. « On ne peut pas tout prévoir, et ce que les employeurs apprécient, c’est aussi une forme de spontanéité » , analyse Marie.

Postuler à plusieurs entretiens pour s’entraîner

Ne reculez pas devant les difficultés ! C’est en répétant les entretiens qu’on devient bon en entretien. « Le naturel est une seconde nature », résume Pierre Fournerie, et « la confiance en soi se cultive ». N’hésitez donc pas à postuler à plusieurs écoles ou postes. Même s’ils vous intéressent un peu moins, ils constitueront un bon entraînement, voire un plan B rassurant en cas d’échec. Enfin, si vous êtes d’un naturel timide, avoir une vie sociale plus riche que d’habitude , voir plus d’amis et essayer de s’affirmer pendant les conversations peut aussi aider. Ne restez pas enfermé chez vous les jours qui précèdent le jour J, ce n’est bon ni pour votre moral, ni pour votre préparation !