First Man : Le nouveau film de Ryan Gosling vaut-il le coup d’œil ?
Un film fidèle à la réalité
De cette histoire, beaucoup ne connaissent que le fameux moment où Neil Armstrong a posé son pied sur la Lune le 20 juillet 1969, prononçant ces célèbres mots : « C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité ». Mais qu’en est-il des missions Gemini et du programme Apollo ? Du défi technologique que cela représentait pour l’époque ? Des semaines d’entraînements intenses que les astronautes ont dû subir ? Des échecs et de ceux qui sont morts pendant les essais ? Damien Chazelle n’omet rien dans son biopic et encore mieux, il le filme avec beaucoup d’authenticité et de justesse.
Un film émouvant
Mais là où First Man se démarque des autres films sur l’espace, c’est qu’il ne se concentre pas que sur les missions techniques et creuse dans la vie personnelle de Neil Armstrong. Et ça commence par la perte prématurée de sa fille, dont le choc va le mener à se plonger dans son travail, au détriment de sa vie familiale. Cette dimension plus intime donne au film une ambiance plus mélancolique et dramatique, une ambiance qui s’immisce également au sein même du programme avec la mort de certains astronautes dont Neil était très proche, plaçant la perte et le deuil au cœur du film.
Un film immersif
La mise en scène est quant à elle impeccable, mélangeant avec harmonie les coulisses des missions Gemini et Apollo et les scènes de vie plus intimes des astronautes. Mais ce qui rend First Man encore plus intense, c’est la façon qu’a Damien Chazelle de filmer ses scènes de manière immersive. On a réellement l’impression d’être aux côtés des astronautes, notamment lors des scènes à bord de Gemini 8 ou d’Apollo 11. On est d’ailleurs aussi tendus qu’eux lorsqu’un problème survient ou lorsqu’il faut s’amarrer ou atterrir sur la lune, faisant de First Man une expérience à part entière.
Un casting cinq étoiles
Enfin, n’oublions pas ceux sans qui le film n’aurait pas autant d’intensité : les acteurs. Ryan Gosling joue à la perfection l’homme mutique, qui garde son sang-froid en toutes circonstances et renfrogne ses émotions au fond de lui, comme Neil Armstrong était souvent décrit. Jason Clarke est aussi très bon et très juste dans le rôle d’Ed White, l’ami astronaute de Neil. Mais c’est surtout Claire Foy qui nous laisse sans voix, surtout lors de cette scène où elle ordonne à Neil de parler à ses enfants avant de partir sur la lune. Saisissante.
En bref, First Man : Le Premier Homme sur la Lune possède tous les ingrédients pour gagner un Oscar et on ne te conseillerait que trop bien d’aller le voir.
