Étudiants : vivre à deux (et rester amoureux)

No thumbnail
Publié le 27/11/2015 par TRD_import_ClémentineDelignières ,
C'etait pratique, economique et romantique : vous avez emmenage avec votre moitie. Mais le conte de fees a tourne court au bout de quelques semaines. Disputes incessantes, crises de larmes et desillusion au programme. Alors, quels sont les pieges a eviter ?

« Beaucoup d’étudiants se précipitent et choisissent de vivre à deux pour de mauvaises raisons, avertit d’emblée Marie-Christine Parmentier, conseillère conjugale et familiale au Cler (Centre de liaison des équipes de recherche sur l’amour et la famille). Ils veulent économiser sur le loyer ou en ont marre de faire des allers-retours… » Pourtant, l’étape bouleverse le couple. Vous partagez une grande intimité et vous vous retrouvez face à vos responsabilités.

Le premier problème rencontré naît souvent d’un niveau de maturité différent. Il aurait alors mieux valu attendre… mais ne baissez pas les bras tout de suite ! « On grandit parfois avec la vie à deux« , souligne la thérapeute. Reprenez donc au plus vite la situation en main. Une fois un mauvais fonctionnement installé, il sera bien difficile de revenir en arrière.

Des rythmes de travail différents

On ne le répétera jamais assez : communiquez. « Montrez avant tout de la bienveillance, insiste Marie-Christine Parmentier. Dans un climat tendu, si l’autre pousse un long soupir, on va le prendre contre soi et à se braquer. Alors qu’il ou elle a probablement eu une dure journée à la fac… La communication se fausse. Deux solutions se présentent : on s’empêche de sur-interpréter ou on demande avec bienveillance ce qui se passe. »

Fréquemment, des difficultés apparaissent en lien avec le cursus (des exigences de travail différentes, des périodes de révision décalées). « Faites appel à votre propre capacité de compréhension. La vie à deux implique des compromis mutuels. Parfois, les études prennent la priorité sur le reste…. et on doit l’accepter ! « 

Profitez-en pour prendre du temps pour vous. Avec la tentation de s’isoler en couple, le mini-studio d’étudiants peut faire figure de cocon… protecteur, mais dangereux pour le sentiment amoureux. En s’ouvrant aux autres et à des activités personnelles, vous apportez du neuf à votre relation et la nourrissez.

Deux porte-monnaie, un budget

Autre point sensible : la gestion de l’argent. Ne fonctionnez plus comme des célibataires ! Si l’un ajoute aux courses communes de la mousse à raser ou des collants, évitez de les déduire du total. « Sinon, on ne considère pas le couple comme une entité, mais comme deux personnes indépendantes, explique Marie-Christine Parmentier. Cela reflète l’engagement de chacun. On peut garder une part d’achats personnels, mais pas pour les produits quotidiens… On ne vit pas en colocation ! » Une relation se construit dans le partage (malgré les galères financières), tout en maintenant un certain équilibre.

Dans tous les cas, manque d’argent ou pression intense en cours, gardez bien en tête qu’il s’agit d’une période transitoire. On se fixe des exigences temporaires. « Certes, il ne faut pas que cela dure trop longtemps. Mais a-t-on la capacité, par amour, de s’en accommoder et d’accepter des contraintes ? Si, de caractère, on peine à s’adapter, les événements de la vie se chargeront de nous assouplir. »

Des signes à accepter

Après quelques mois d’ajustements, le malaise continue ? Posez-vous de sérieuses questions. « Le piège est de faire durer la relation à tout prix, prévient Marie-Christine Parmentier. Je reçois des couples jeunes, mais déjà éteints ! Pas un très bon gage pour l’avenir, le conflit permanent…

Les premières années d’une relation devraient faire figure d’âge d’or, où on se découvre et où l’amour dépasse les imperfections de l’autre. On ne peut pas réparer son couple en permanence. La séparation, toujours difficile, s’avère quelquefois indispensable. Et moins compliquée lorsqu’on n’a pas encore fondé une famille. »