Étudiants en lettres : 5 questions que vous ne voulez plus qu’on vous pose

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Publié le 03/02/2016 par TRD_import_LaurenMezière ,
S'il y a bien une voie universitaire qui fait l'objet de malentendus et d'incomprehensions, c'est bien la votre ! Non seulement les gens savent rarement ce que vous etudiez exactement, mais en plus, vous avez souvent droit a un discours moralisateur. Et ces 5 questions-la, vous donneriez cher pour ne plus les entendre.

1. « Et à part prof, tu peux faire quoi dans la vie ? »

C’est la question qui tue, et qu’on pose sans doute le plus fréquemment aux étudiants en lettres. Parce que bien sûr, le monde des mots est tellement abscons, qu’ on ne peut imaginer d’autre carrière à ces étudiants que « chômeur » ou « prof de lettres ». Éditeur, journaliste, attaché de presse, écrivain, publicitaire, bizarrement, sont des métiers qui paraissent totalement inaccessibles au misérable étudiant en lettres modernes que vous êtes, et qui transmettra sans nul doute sa frustration à ses futurs élèves.

2. « Il faut adorer lire pour faire ça, non ? »

Si peu ! On serait tenté de dire que dans n’importe quelle filière universitaire, un certain penchant pour la lecture est vivement conseillé. Et surtout, on s’interroge : est-on vraiment obligé de déballer autant de platitudes sous le seul prétexte qu’on discute avec un « lettreux » ? Allez, c’est pas tout ça, mais vous avez l’intégrale de Proust à finir avant demain matin.

3. « Donc, tu vas fliquer toutes mes fautes de français ? »

Exact. Car il se produit un phénomène mystérieux dès qu’on pose le pied dans son premier cours de linguistique : nous voilà instantanément métamorphosé en une espèce de gestapiste du langage.

4. « Tu dois avoir plein de temps libre ! »

Plein. PLEIN ! La tonne de bouquins que vous transportez quotidiennement n’a pas le moindre rapport avec vos cours, et vous ne venez pas du tout de passer une nuit blanche sur votre dernière dissertation. La vie à la fac de lettres, c’est bien connu, c’est un peu un Spring Break de 365 jours. On se demande bien pourquoi les secrétaires de l’université ne finissent pas noyées sous les dossiers d’inscription à chaque rentrée. L’info n’a pas dû bien circuler sur les réseaux sociaux, sans quoi tous les jeunes bacheliers sauteraient sur l’occasion.

5. « Et avec tes parents, ça se passe bien ? »

Eh oui, c’est bien connu, étudiant en lettres = en rupture avec ses parents, puisqu’aucun parent digne de ce nom n’accepterait que son rejeton chéri s’engouffre dans un tel traquenard. Votre mère est actuellement sous antidépresseurs et votre père vous raccroche au nez dès que vous essayez de lui passer un coup de fil. Privé de ressources, vous pointez à la soupe populaire depuis votre 1re année de fac, et vous pensez sérieusement à vendre l’un de vos organes pour financer votre doctorat. On vous avait prévenu avant votre inscription à la fac, mais c’est plus fort que vous : vous adorez souffrir.