Et si on se mettait au niksen, ou l’art de ne rien faire sans culpabiliser ?

De nos jours, les gens ne savent plus glander sans culpabiliser. Ils cherchent à tout prix à optimiser leur temps en faisant un maximum de choses, qu’il s’agisse de sport, de cuisine, de culture, de voyages, de rangement, etc. Il n’y a qu’à voir pendant le confinement, où tout le monde se vante de multiplier les activités, entre ceux qui font leur pain maison, ceux qui repeignent tout leur appartement ou encore ceux qui enchaînent les activités créatives. Mais ne rien faire, c’est aussi nécessaire. Aux Pays-Bas, on appelle cela le niksen et on connaît bien cet art. Après le hygge, qui consiste à se poser sur son canapé avec un plaid, une bougie, un thé et un livre, le niksen prône la liberté de glander.

Et par glander, on ne veut pas dire ici se poser devant Netflix toute la journée. Non, le niksen, c’est se poser devant sa fenêtre et regarder le paysage, ou encore s’allonger sur son lit avec un fond de musique. Et bien évidemment, les smartphones sont proscrits pendant ce petit temps de glande. Ruut Veenhoven, sociologiste spécialiste du bonheur et professeur à la Erasmus University de Rotterdam, a notamment expliqué au Time qu’il était important d’avoir ces moments de relaxation, « qui peuvent être combinés à des activités faciles, semi-automatiques, comme le tricot ».

Le but ? Réduire le stress au quotidien et améliorer son bien-être. Outre être bénéfiques pour le mental, ces pauses le sont également pour notre corps. En effet, il a été prouvé qu’en plus de diminuer l’anxiété et le stress, ces moments de détente permettaient également de ralentir le processus de vieillissement et de renforcer le système immunitaire. Enfin, le niksen permet également de stimuler sa créativité et de booster sa productivité. Raison de plus de le pratiquer ! Il n’est pas nécessaire de passer sa journée à ne rien faire, 10 à 20 minutes par jour suffisent. L’essentiel, c’est de libérer son esprit pour le laisser vagabonder.