Disiz La Peste : « JoeyStarr a crié sur mon premier morceau pendant qu’il le diffusait »

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Publié le 03/07/2017 par TRD_import_OcéanePassefort ,
Disiz La Peste revient avec son nouvel album "Pacifique". Alors que son single "Splash" cartonne, le chanteur s’est confié à Trendy sur ses premières fois.

La première fois que… j’ai eu une mauvaise note à un examen

Je travaillais bien jusqu’en 5e, et après je n’ai eu que des mauvaises notes, mais pas au point d’avoir des zéros. J’ai arrêté l’école en terminale. Mais quand j’ai repris mes études à l’âge de 30 ans, je suis devenu un élève modèle. J’arrivais à l’heure, je faisais tous mes devoirs.

La première fois que… j’ai séché un cours

C’était au collège. Le vendredi soir, les cours, c’était une horreur parce que je n’avais qu’une seule chose en tête : le week-end. En 4e, j’avais maths en fin de journée. J’ai beaucoup séché parce que c’était un effort surhumain de rester en classe.

La première fois que… j’ai pris un appart

Je suis un privilégié. J’ai connu le succès très tôt. À 21 ans, j’ai pu m’acheter directement mon premier appartement. Ce qui est assez rare pour un jeune.

La première fois que… j’ai dépensé ma paye

J’avais 19 ans et c’était ma paye d’équipier McDo. J’ai travaillé un an et demi là-bas, ce qui m’a permis d’économiser. J’ai pu m’offrir un séjour au Sénégal, que je voulais voir de mes propres yeux car mon père y est né. C’est durant ce voyage que j’ai demandé la main de ma femme. Un grand souvenir.

La première fois que… je me suis acheté mes fringues

Je faisais de l’intérim. Je travaillais à Carrefour au service des couches. Je suis allé jusqu’à Troyes, au magasin d’usine Ralph Lauren. J’ai pris plein de vêtements. J’en ai eu pour une centaine de francs à l’époque.

La première fois que… je me suis entendu à la radio

C’était en 1998, dans l’émission « Sky B.O.S.S. » animé par JoeyStarr sur Skyrock. J’ai écrit mon premier titre en écoutant l’émission dans l’espoir qu’un jour il le diffuse. Des producteurs ont apporté le morceau aux programmateurs. JoeyStarr l’a entendu, il a kiffé et a crié sur le morceau pendant qu’il le diffusait. Je m’en rappellerai toute ma vie, ça m’a marqué. J’étais dans ma chambre tout seul, j’écoutais la radio sur ma petite chaîne hi-fi. J’étais comme un fou. Ma mère est rentrée en me demandant « Qu’est-ce qu’il se passe ? ». Elle était contente même si elle ne se rendait pas trop compte de ce qu’il arrivait.

La première fois que… j’ai passé un entretien d’embauche

Mon premier entretien d’embauche, c’était pour un job à la Fnac. J’ai travaillé au service écoute. J’étais bien habillé. Petit pantalon beige, petite chemise et gilet Burlington. J’étais au max car c’était important pour moi. C’était mon rêve de bosser dans la musique alors dans un magasin culturel, c’était un bon début. À la fin de ma période d’essai, on m’a proposé un CDI mais j’ai dû décliner car, à cette époque-là, tout a commencé pour moi dans la musique.

La première fois que… j’ai sorti un disque

Mon premier morceau « Plukemoi » est sorti en 1995 sur la compilation « Indépendant 91-93-13 ». C’est de là que vient mon nom de scène Disiz. Les producteurs ont rajouté La Peste sans m’en parler. À l’époque, j’avais un côté taquin. J’étais le mec chiant qu’on aime bien.

Le premier moment de solitude dans ma carrière

Quand j’ai sorti mon album « Ventre du crocodile », on m’a demandé de participer à un tremplin à l’Olympia. J’ai appelé ma mère, ramené toute ma famille car c’était une fierté pour moi de jouer dans une salle aussi prestigieuse. Mais comme souvent, les tremplins prennent du retard. La salle s’est vidée car il était tard et que les gens avaient peur de louper le dernier métro. Je suis monté sur scène à 2h du matin et il n’y avait plus personne. Ça reste l’un des plus grands moments de solitude de ma carrière.

Deux ans après, j’ai fait un Olympia à mon nom, je l’ai rempli et tout s’est très bien passé. C’était ma petite revanche. La petite morale de l’histoire c’est que si je m’étais arrêté à ce premier échec, je n’aurais pas vécu tout ce que j’ai vécu par la suite. Ça s’applique à tous les étudiants qui passent des examens. Ne baissez pas les bras si vous échouez, persévérez.