Déprime : ces étudiants ont réussi à rebondir

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Publié le 22/03/2017 par TRD_import_DelphineDauvergne ,
Lorsque la déprime s’installe, il ne faut pas la prendre à la légère. Voici quelques conseils d’étudiants pour vous aider à rebondir ou soutenir vos amis.

S’appuyer sur ses proches

À la fin de sa terminale, Alexandre a eu un passage à vide après une affaire de cœur qui ne l’a pas laissé indemne.  » J’ai perdu confiance en moi , je n’avais plus envie d’aller en cours, ni de voir mes amis. Ce sont pourtant eux qui m’ont aidé à en sortir et prendre conscience de ce qui m’arrivait », raconte l’étudiant en L2 histoire, archéologie, patrimoine à l’université de Valenciennes.

Première étape pour briser la spirale :  » S’en apercevoir. Les jeunes attendent trop pour s’inquiéter, ils se disent que cela arrive à tout le monde. C’est souvent l’entourage qui alerte, en constatant un changement de comportement « , alerte la psychologue Fanny Sauvade et codirectrice d’Apsytude, une association de psychologues qui cherche à améliorer le bien-être des étudiants. N’hésitez pas à solliciter vos proches pour « trouver des stratégies pour aller mieux, comme par exemple mettre en place un planning commun avec un camarade de classe et travailler à deux ».

Constance, 22 ans, en première année à l’ESC Rennes, soutient au quotidien une amie atteinte d’une grave maladie : « Je l’appelle quand je sais qu’elle se sent seule, j’assure une présence en lui envoyant régulièrement des snaps », décrit-elle.

Attention cependant à ne pas trop en faire. « Je me suis rendu compte que je n’apportais que du négatif à mes amis, qu’ils en avaient marre que je leur parle de mon copain qui m’avait trompée. J’ai eu peur qu’ils s’éloignent, cela a été un déclic », confie Alicia, étudiante à l’Essec.

Se recentrer sur soi

Sarra, étudiante en L1 design à Toulouse 2, a commencé par  » essayer de comprendre ce qui n’allait pas. Petit à petit, j’y ai remédié, en changeant d’appartement pour me sentir mieux et être plus proche du centre-ville, et en me réorientant, ce qui m’a permis de m’épanouir ».

Pendant qu’elle était au collège, Alicia a également connu un moment de déprime liée à un sentiment d’impuissance devant le handicap de son petit frère. « J’ai réussi à en sortir en me recentrant sur moi-même. Je lisais beaucoup de livres de philosophie et je faisais du théâtre ou participais à des jeux de rôles », se souvient-elle.

Se faire plaisir

Pour Alexandre, l’essentiel est de « ne pas se priver des choses qu’on aime : sorties au ciné, sport… » Même conseil de la part d’Alicia : « il faut avoir une passion qui nous vide la tête , sans plonger dans l’excès. Moi, c’était les jeux vidéo ». Quant à Sarra, elle a décidé d’adopter… un chat !

Sortir pour ne pas s’isoler

Ça peut paraître simpliste, mais c’est pourtant essentiel : « Il faut se forcer à sortir pour se changer les idées , voir du monde, ne pas rester enfermé chez soi à se morfondre sous la couette, car c’est le meilleur moyen de se focaliser sur des idées noires », rappelle Alexandre, 26 ans.

La politique des petits pas

Pour se remettre d’une déprime, allez-y petit à petit. « Il est préférable de se fixer de petits objectifs plutôt que de prendre de grandes résolutions qui risquent de devenir des échecs et avoir un impact négatif sur le moral », met en garde Fanny Sauvade.

La psychologue met également en garde les proches : « Attention à ne pas faire culpabiliser la personne , il ne faut pas la juger, ne pas croire qu’elle est fainéante ou qu’elle manque de motivation, chacun sort de la déprime à son rythme. »

Qu’est-ce qu’une déprime ?

La « déprime » est une forme moins intense et moins longue que la « dépression ». Les symptômes sont assez proches : « un mal-être physique (troubles du sommeil, de l’appétit, prise ou perte de poids, concentration…), mais aussi psychologique (stress, angoisse, baisse de l’estime de soi, irritabilité, sentiment de solitude…),un manque d’envie pour ses centres d’intérêt, éprouver de la tristesse, se replier sur soi, des pensées négatives, ou encore une consommation plus importante de tabac ou d’alcool peuvent être des signaux d’alerte », énumère la psychologue Fanny Sauvade.

Apsytude propose des tests en ligne pour faire le point.