Dans le portefeuille de Julie, en école de commerce à Montpellier

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Publié le 22/10/2014 par TRD_import_SoniaDéchamps ,
Qu'est-ce qui entre et sort chaque mois dans le portefeuille de Julie, 21 ans, etudiante a Sup de co Montpellier ? Aide des parents, bourse, courses… pour Trendy, elle a fait le point sur ses ressources et ses besoins. Et a livre au passage pas mal de bons plans.

Après deux ans de prépa à Lille, Julie a intégré cette année Sup de co Montpellier. Et est passée de la vie à cinq dans une maison dans le Nord à un appartement en solo dans le Sud. Sacré changement ! // © L’Etudiant Trendy.

Pour la première fois cette année, Julie est boursière échelon 1. Jusque-là, ses parents gagnaient « trop » pour qu’elle puisse espérer recevoir une telle aide. Son père est conducteur de travaux dans le BTP (bâtiment et travaux publics) et sa mère chef de caisse dans la grande distribution, avec trois enfants à charge. « C’est grâce à l’éloignement géographique que j’ai obtenu cette bourse du CROUS », précise l’étudiante qui perçoit ainsi 165 € par mois. « Ce n’est pas énorme, mais ce n’est pas non plus négligeable. Cette somme, ajoutée à mes 221 € d’APL (aide personnalisée au logement), cela paie presque mon loyer. »

Ses plus grosses dépenses chaque mois : pour son logement

Et c’est bien son logement qui constitue la plus grosse dépense de l’étudiante : 380 € pour un 25 m2 avec balcon, « dans une résidence sécurisée », précise-t-elle. Pour payer les charges, elle puise dans les 150 € que ses parents lui versent chaque mois. Si son appartement se situe à proximité de son école, Julie a tout de même choisi de prendre un abonnement à l’année pour le tram : « Je n’ai qu’un arrêt pour aller en cours, mais je prends aussi le tram pour faire des courses ou pour aller en centre-ville. » Plutôt que de payer 1,40 € à chaque trajet, l’étudiante a donc opté pour l’ abonnement spécial jeune : 196 € l’année. Un abonnement que ses parents lui ont payé.

À mettre également au compte de ses parents : son forfait de téléphone. « 16 € par mois chez Virgin Mobil, tout illimité. Je pense que c’est la meilleure offre en ce moment sur le marché. » En revanche, elle paie Internet de sa poche :  » 15 € par mois avec B &You, j’ai choisi ce qu’il y avait de moins cher, je n’ai pas besoin d’un forfait avec 500 chaînes de télé, » Non, Julie préfère le streaming sur Internet.

À la chasse aux coupons de réduction

 » Ma mère m’envoie aussi ses carnets de Tickets-Restaurant : 70 € par mois sous la forme de chèques de 5 ou 10 €. » Ces tickets, Julie s’en sert principalement pour faire ses courses. « Comme je ne dois pas dépasser deux tickets par passage en caisse, je dois souvent compléter. » Au final, la jeune femme s’en sort pour environ 30 € par mois, en plus de ces tickets, notamment pour les produits ménagers.

Il faut dire que côté courses, Julie n’est pas très dépensière : « Je suis végétarienne, j’économise donc pas mal sur la viande. C’est souvent ce qui coûte le plus cher. Cela me fait une économie d’au moins 10 ou 15 € par semaine je pense. » Ses achats, l’étudiante les fait toujours au même endroit : au Géant Casino non loin de chez elle. « J’achète surtout des marques de distributeur, c’est moins cher et cela me fait gagner des points fidélités, donc, au final, des bons d’achat. »

Julie est la spécialiste des bons en tous genres. Pas question de laisser passer un bon plan.  » J’imprime des coupons de réduction sur Internet, sur des sites comme Ma vie en couleurs, Envie de plus, mais aussi pas mal sur les sites des marques. » Le midi, elle rentre souvent manger chez elle : « La cafet’ de l’école est super-chère. Le sandwich le plus simple est à 4,50 €. » Quand elle n’en a pas le temps, elle emporte avec elle de quoi grignoter.

Pour la lecture, la musique, les sorties culture… vive les offres du CROUS et de la ville !

« Je ne suis pas très fêtarde, j’évite donc les soirées organisées par le BDE, où, à chaque fois, il faut payer 10 € l’entrée et les consommations. Je pense que cela me fait économiser pas mal d’argent par rapport aux autres étudiants de mon école. » Au-delà de ces soirées, Julie n’est pas du genre à enchaîner les apéros : « Je ne bois pas beaucoup d’alcool, c’est déjà ça de gagné ! »

En revanche, elle est une grande lectrice. La solution pour ne pas trop dépenser, c’est la ville de Montpellier qui la lui a donnée :  » Je me suis abonnée au réseau des médiathèques. Pour les étudiants, ce n’est que 5 € l’année. On peut emprunter partout à Montpellier, jusqu’à 20 documents : roman, bande dessinée, CD… Comme je joue du violon, cela m’évite aussi d’acheter des partitions qui peuvent coûter jusqu’à 50 €. »

Autre bonus culture pour Julie : le pass culture du CROUS de Montpellier, 9 € l’année. « Cela permet d’avoir des réductions dans les cinémas partenaires, au théâtre, dans les piscines… un peu partout. Voir, par exemple, un ballet pour 10 €, je pense que ce n’est vraiment pas cher. »

Ses visites à ses parents ? Aux frais de l’école si possible…

Quand on habite Montpellier, Lille, ce n’est pas vraiment la porte à côté. Julie a trouvé l’astuce pour s’y rendre à moindre coût :  » Je me suis inscrite au programme des ambassadeurs de mon école, pour la présenter dans les salons étudiants de Lille. J’y vais déjà deux fois en novembre. Cela va me faire passer deux gros week-ends dans le Nord. Je pense qu’il y a en aura plusieurs autres dans l’année. » Dès qu’une opportunité se présente, Julie essaie d’en profiter !

Des aides supplémentaires auxquelles vous n’avez pas forcément pensé…

« Mon école propose des bourses sur critères sociaux. Comme je n’y avais pas droit, ma mère a cherché d’autres moyens de m’obtenir des compléments de revenus. » Elle s’est ainsi renseignée auprès de différents organismes, avec succès. « En premier, elle a été voir la complémentaire santé de mon père , la pro BTP. Elle a monté un dossier et j’ai obtenu une bourse annuelle de 650 €. « 

Et la mère de Julie ne s’est pas arrêtée en si bon chemin : elle a déposé des dossiers auprès de sa caisse de retraite – Irneo – et de sa propre complémentaire santé – Generali. À suivre…  » Je pense qu’il faut vraiment qu’il faut frapper à toutes les portes, que les étudiants demandent à leurs parents de se renseigner dans la partie ‘Action sociale’ des sites Internet des complémentaires santé, des caisses de retraite, etc. Il y a pas mal de bourses que l’on ne connaît pas ! »

Sites d’enchères, sondages en ligne… ses autres moyens de se faire un peu d’argent

Autre source de revenus, plus fluctuante : les panels de consommateurs sur Internet. « Celui qui me rapporte le plus, c’est Kantar panel. Il suffit de répondre à des sondages une fois par semaine ; je le fais depuis un an et demi environ. J’ai déjà gagné plusieurs fois des tickets Kadéos de 10 à 15 €. On peut les utiliser un peu partout. Et là, j’ai pu échanger des points que j’avais accumulés contre un blender multifonction de la marque Moulinex. Cela m’a fait faire une économie de 130 €. Ça vaut le coup de prendre dix minutes dans la semaine. Quand on est étudiant, on se dit que c’est un peu chiant à faire, mais au final, ça ne coûte rien et cela peut nous rapporter. »

Côté vêtements, Julie, comme beaucoup, a plutôt tendance à attendre les soldes, mais quand elle achète dans le courant de l’année, c’est plutôt sur Internet : « Je vais sur Asos ou bien des sites étrangers comme Romwe ou Persunmall. » Quand un vêtement ne lui plaît plus ou qu’elle ne le porte pas beaucoup, elle le revend sur Ebay.

Internet, l’étudiante s’en sert pas mal pour faire de bonnes occasions.  » Je vais beaucoup sur Ebay Chine, notamment pour acheter des bijoux. Ce sont les mêmes que chez Claire’s ou Accessorize. Les enchères commencent à un centime de dollars, et les frais de port sont gratuits. Il suffit de surveiller les ventes et on peut faire de vraies affaires. Je le conseille vraiment pour les filles qui veulent acheter des bijoux en masse. Cela fait pas mal d’années que je connais le bon filon, je pense que 80 % de mes bijoux viennent d’Internet. Je dois mettre 2 € grand max pour un bijou. »

Dans l’attente d’une réponse pour un job étudiant

« Je n’ai pas encore de job étudiant, mais comme je n’ai que 20 heures de cours par semaine et que mon emploi du temps est super-aéré, j’ai cherché un petit boulot. J’ai eu un rendez-vous chez Flunch. J’espère être prise. Ce serait pour un contrat de 15-20 heures. »

Si Julie veut travailler, c’est surtout pour mettre un peu d’argent de côté. Dans quelques années, elle aura son prêt étudiant à rembourser. « Pour payer ma scolarité, j’ai emprunté 30.000 € à la Société Générale, qui est partenaire de mon école. J’ai pu avoir un taux préférentiel à 1,40 %. » Actuellement, Julie ne rembourse que les intérêts et l’assurance, ce qui lui revient à 16 € par mois. Le reste, elle le remboursera quand elle aura quitté son école : « Cela me fera des mensualités de 550 € par mois environ », précise-t-elle.

Julie est confiante en l’avenir : « Je me dis que ma formation me permettra d’avoir un poste qui me fera bien gagner ma vie. » Cela ne l’empêche pas d’avoir parfois peur… et de tout faire pour voir venir.