Comment ces étudiants se sont préparés pour le 4L Trophy

No thumbnail
Publié le 17/02/2017 par TRD_import_DelphineDauvergne ,
L’édition 2017 du raid étudiant 4L Trophy, a débuté le jeudi 16 février, au départ de Biarritz, sous un tonnerre de klaxons, pour une arrivée prévue à Marrakech le 24 février. À l’heure des vérifications techniques et des derniers préparatifs, les 1.450 équipes participantes semblent impatientes de faire rouler leur 4L.

« En prendre plein les yeux », c’est l’objectif d’Emeline et d’Amélie, 21 et 20 ans, étudiantes en 3e année de biologie à l’université de Pau. Arrivées le mardi soir pour passer les vérifications administratives et techniques dès le lendemain à 7h, elles ont fait rouler leur 4L bleu ciel jusqu’à Biarritz, le village-départ de la course.

Emeline et Amélie se connaissent depuis cinq ans. Ce premier voyage ensemble est un test pour leur amitié. // © Delphine Dauvergne

Pour bien préparer leur départ, les jeunes femmes ont établi « beaucoup, beaucoup de listes ! » Passeport, trousse à pharmacie, fusées de détresse, cartes, jerricans d’essence, vêtements chauds pour la nuit… Mais aussi les fournitures scolaires à distribuer sur place et les 10 kilos de denrées alimentaires pour la Croix-Rouge au village-départ français.

Des 4L de compét

Les bagages sont un casse-tête, mais pas autant que l’aménagement du reste de la voiture… « Alex a isolé complètement la voiture et nous l’avons aménagée pour pouvoir dormir dedans « , raconte Jeanne, 19 ans, étudiante en BTS à l’ISO de Nantes, qui part donc avec Alex, 20 ans, son ex, passionné de 4L (il en possède déjà trois !). « C’est comme ça qu’il m’avait draguée ! » sourit Jeanne.

_

Jeanne et Alex ont restreint leurs bagages vestimentaires, mais ont tout de même emporté l’indispensable perche à selfie ! // © Delphine Dauvergne_

Alex, étudiant en L1 biologie à Nantes, s’est concentré sur la partie mécanique de la préparation, tandis que sa coéquipière a pris la main sur les démarches administratives. Pour partir, il faut aussi récolter assez d’argent, donc réunir suffisamment de sponsors. « Ça nous a pris une bonne année, mais nous avons récolté plus de 6.500 € », détaille Alex, motivé par « la mécanique, l’aventure et la bidouille. »

_

Nicolas est étudiant en alternance à l’EIGSI et Sylvain à l’ICAM. // © Delphine Dauvergne_

Nicolas et Sylvain, qui se sont rencontrés en BTS conception et produits industriels, sont des passionnés d’automobile. Ils ont changé quasiment toutes les pièces de leur 4L. Cette équipe d’ « Ingé’structibles » est composée de deux élèves ingénieurs de 21 ans en alternance. Ils baignent dans les voitures depuis tout petits : la famille de Sylvain possède une 4L, celle de Nicolas a déjà participé à plusieurs Paris-Dakar. Lui-même a déjà goûté aux courses automobiles. Il garde cependant les pieds sur terre : « On va y aller doucement, l’objectif c’est d’arriver à Marrakech ! »

La peur de la panne

L’angoisse de tous les participants, à l’aise ou pas avec la mécanique, c’est la panne. « Une panne en plein désert, sans trouver de solution… Les vieilles voitures sont très capricieuses… Mais il y a beaucoup de solidarité dans le 4L Trophy, l’entraide entre les équipages nous rassure un peu « , affirme Coline, en M1 Digital communication à l’ESDES. Sa coéquipière, Marine, suit, elle, une formation en école d’infirmière, à Lyon.

_

Coline et Marine ont dormi dans leur voiture aménagée un week-end avant le départ… pour faire un test. // © Delphine Dauvergne_

 » Nos profils se complètent : Coline, étudiante en école de commerce, maîtrise la gestion de projet, la création d’une association, le budget, tandis que je suis plus sur le relationnel pour trouver des dons de fournitures scolaires », résume Marine. Les deux étudiantes ont déjà eu quelques mésaventures avec la voiture, en tombant en panne avant le départ. « Nous avions peur de ne pas passer les vérifications techniques ! » confient-elles. Autre aveu : les deux amies de 21 ans ont glissé dans leurs bagages un lisseur, pour se faire belles pour la soirée de l’arrivée !

Une aventure humaine avant tout

Ce que redoute le plus Enola, après la panne, « c’est le manque d’hygiène ». L’étudiante en BTS MUC à Poitiers part avec Salomé, en 3e année de licence AES dans la même ville, qui a déjà participé au raid l’année dernière. « C’est un bon atout, nous avons repris les mêmes sponsors et les équipements, et on se sent aussi plus sereines ! » confirme-t-elle. Salomé se veut rassurante : « Même les pannes sous la pluie ou le manque d’hygiène, on en rigolait ! »

Enola et Salomé, 21 ans, ont repeint leur voiture en mode « girly », en violet à paillettes… et des ailes. // © Delphine Dauvergne

Avec les 20 ans du 4L Trophy, les équipages sont plus mixtes : les anciens peuvent revenir et les critères d’âge sont élargis. Chaque année, des duos décrochent des dérogations. C’est le cas de Maxime et Cindy, venus en couple de Bretagne pour relever le défi. Maxime, 26 ans, responsable commercial diplômé d’une licence pro technico-commerciale de l’IUT de Sens, avait envie de participer depuis quelques années, mais il a finalement attendu la fin de ses études pour s’y consacrer et concourir avec Cindy. Titulaire d’un bac pro commerce, cette hôtesse de caisse de 21 ans va entamer une formation de secrétaire médicale. Cap vers l’aventure pour ce couple, qui a hâte de vivre sa première expérience humanitaire !

_

Maxime et Cindy ont pris avec eux une trentaine de kilos de fournitures scolaires. // © Delphine Dauvergne_

« Nous sommes partis de Rennes à 9h le mercredi avec 11 autres 4L. Nous avions une grosse boule au ventre au début parce que notre plus grand trajet avec cette voiture jusque-là était d’une heure « , raconte Cindy. Ils restent déterminés à aller jusqu’au bout des 6.000 km. « Mes collègues m’ont dit que si le voyage se passait bien, c’est que c’était la bonne ! » confie Maxime. Réponse à l’arrivée !

Enregistrer