Comment aider ses frangins avec leurs devoirs ?

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Publié le 22/11/2017 par TRD_import_ClaireChédeville ,
Entre vos cours, votre travail personnel et vos activités extrascolaires, le temps est compté et en plus, chez vous, c’est à vous d’aider vos cadets à faire leurs devoirs. Comment vous organiser ? Quelles méthodes adopter ? Voici quelques astuces.

« Travailler avec ma sœur, c’est un bonheur », raconte Éva, 13 ans. L’adolescente aide quotidiennement sa petite sœur de 7 ans, « on fait de la lecture et de l’écriture et c’est devenu un moment privilégié entre nous ». Quentin, étudiant en master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation), trouve aussi cela agréable : « Mes parents sont assez durs, je suis plus flexible, alors ma petite sœur préfère faire ses devoirs avec moi et c’est l’occasion de nous rapprocher « . Selon Angèle Nive, professeure de français en soutien scolaire, « il est essentiel que les grands frères s’impliquent personnellement dans cette tâche, pour que l’enfant décuple sa motivation pour réussir ».

Trouver une méthode de travail

Aider son petit frère ou sa petite sœur n’est parfois pas facile et l’organisation varie selon les âges et les devoirs. « Je lui demande toujours de reformuler ce qu’elle apprend, comme ça je m’assure qu’elle a bien compris », explique Quentin. Éva, elle, lui fait répéter plusieurs fois ses leçons pour être sûre que sa sœur les a bien enregistrées. « Je l’incite à prononcer les syllabes trois ou quatre fois pour faciliter ses première lectures ». Elle s’applique toujours à commencer par ce que la petite fille aime le moins et à finir par ce qu’elle aime le plus,  » ça me permet de maintenir sa concentration jusqu’au bout et d’avancer plus vite « . Angèle Nive confirme que l’élève a besoin de savoir où il va pour progresser plus rapidement.

S’organiser sur la semaine

Une fois par semaine, Quentin et sa sœur parcourent ensemble sa liste de devoirs : « Je commence par faire un planning. Elle est plus efficace avec 3 séances de 30 minutes, qu’en une seule de 1h30 ». Cette organisation est plus souple et lui laisse aussi le temps nécessaire pour assumer ses propres études et ses activités extrascolaires. Éva, elle, délègue cette tâche à sa mère lorsque sa charge de travail est trop importante, « finalement, je suis la plus triste quand je dois laisser ma mère s’occuper d’elle ».

Motiver son frère ou sa sœur

La baisse de moral ou le découragement pointent parfois le bout de leur nez : « Quand ma sœur n’y arrive pas, je tente de lui faire comprendre que ce n’est pas grave et qu’elle réussira plus tard, confie Éva, ou sinon j’essaie une autre manière d’expliquer ». Quentin stimule la motivation de sa sœur par la promesse d’une récompense : « Quand la leçon est vraiment difficile, je lui dis que si elle apprend bien, je jouerai à « JustDance » avec elle, ça marche à chaque fois ! »

Pour intéresser l’élève, « il faut présenter les exercices de façon ludique : transformer la séance en un jeu, et à la fin, récompenser l’enfant pour sa participation et sa progression, c’est une très bonne méthode« , ajoute l’experte en soutien scolaire.

Garder de l’autorité

« Parfois ma sœur n’écoute pas et elle se met à rêver, mais ça ne dure pas longtemps parce qu’elle sait que notre mère va la gronder », sourit Éva. Selon Angèle Nive, « il faut mettre des enjeux dans l’apprentissage, stimuler l’élève. C’est ce qui permettra également de maintenir une forme d’autorité ». Qui aurait pu croire que faire ses devoirs, c’était amusant, en fait ?