City trip : direction Bucarest !

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Publié le 10/06/2016 par TRD_import_LePetitFuté ,
La capitale de la Roumanie peut paraître au premier abord hostile. Frénétique et bétonnée, elle est découpée par de vastes avenues héritées de l’époque communiste. Pourtant, Bucarest est une ville pleine de surprises. Le jour, profitez de son riche patrimoine culturel, et la nuit, dans ses nombreux bars branchés, de sa vie nocturne intense.

Les visites immanquables

Le quartier historique de Lipscani

Sa rue principale a longtemps été l’unique rue piétonne de la ville, et la plus commerçante. Elle est à l’image du quartier, alternant belles demeures et bâtiments en ruine. Les rues Şelari (rue des Selliers) et Blănari (rue des Fourreurs), évoquant d’anciens corps de métier, témoignent de l’ancienneté de l’activité marchande et artisanale du quartier. Pour passer de Lipscani à Blănari, on peut emprunter la rue Hanul cu Tei (l’Auberge au Tilleul), piétonne et fermée, bordée de boutiques d’antiquités et d’artisanat. Lipscani et les rues voisines possèdent un charme très particulier, où l’odeur des mici (saucisses de bœuf) populaires se mêle aux effluves du café de luxe. Un vrai concentré de Bucarest.

Le musée du Village et le musée du Paysan

Dédié à la Roumanie rurale synthétisée ici et exposée dans toute sa diversité, le musée du Village, fondé en 1936, permet de découvrir la richesse du monde paysan , mais dans un parc de 14 hectares. Toits de chaume des Apuseni, portails en bois de Transylvanie et du Maramureş, colonnes sculptées de la région de Târgu Jiu, frises florales sculptées… Tout y est. Le musée du Paysan présente, lui, le folklore, la vie quotidienne et l’architecture des différentes régions. La visite s’impose si votre séjour en Roumanie se limite à quelques jours dans la capitale.

Les beaux quartiers de Calea Victoriei, Cotroceni, Dacia ou Strada Paris

Strada Paris, qui part à gauche du palais Victoriei, traverse un quartier superbe. Ses rues, portant les noms de capitales du monde entier, sont bordées de grandioses et audacieuses demeures, en parfait état. Une partie d’entre elles abrite des ambassades. Il y a peu de voitures, beaucoup d’arbres. Le lierre, la vigne vierge, les tonnelles créent une atmosphère presque villageoise. Strada Paris mène à Piaţa Dorobanţilor, cœur de ce quartier huppé (Paris, Floreasca, Primăverii). Les maisons cossues y côtoient de luxueux commerces et des restaurants renommés. Au nord de la place se trouve l’immeuble de la télévision nationale (TVR), où les combats furent violents pendant la révolution de 1989. Un petit monument commémore ces événements.

Haut lieu de la culture roumaine, sur la Calea Victoriei, l’Athénée roumain accueille l’orchestre philharmonique George Enescu. // © ollirg

Le marché d’Obor

Le plus grand marché de la ville , principalement alimentaire (mais pas uniquement), s’étale entre la gare d’Obor et le métro du même nom. En été, quand les légumes et les fruits abondent , les rues alentour sont encombrées de Dacia aux coffres ouverts remplis d’aubergines, pastèques, choux, etc. Joli mélange de couleurs et belles photos à faire. Un vrai marché à la roumaine.

Le palais du Parlement

C’est l’emblème de Bucarest et le symbole de la folie d’un homme. Édifié entre 1984 et 1989, le bâtiment portait alors le nom de Casa Poporului (Maison du peuple). Sa construction ayant été interrompue par la révolution, le bâtiment est inachevé. Sa situation sur la colline, ajoutée à la hauteur de ses murs, donne l’impression qu’il écrase la ville. À la chute du dictateur, on s’interrogea sur la fonction que l’on devait attribuer au gigantesque bâtiment inachevé. La population ne sait pas trop comment le regarder : un symbole du douloureux passé, un nouvel emblème pour la capitale qui en manque, une erreur architecturale ou une prouesse ?

Les immenses parcs de la capitale

Les Bucarestois se retrouvent l’été venu, dans le parc Herastrau , au nord de la ville, autour du lac du même nom. On y trouve d’agréables allées, un débarcadère, des terrasses pour se rafraîchir ou se restaurer. Bien que gigantesque, le parc est surpeuplé le dimanche. Entouré de belles demeures, dont le superbe palais Creţulescu, le parc Cişmigiu est le plus ancien parc de Bucarest. Conçu en 1847 par le paysagiste allemand Carl Mayer, il a été dessiné autour d’un petit lac (créé par une source naturelle) tout en longueur. Du parc Carol Ier, profitez de l’un des rares panoramas sur la ville. Le grand monument (48 mètres) visible en son centre abrite la flamme du Soldat inconnu. Un peu plus au sud, le parc de la Jeunesse (Tineretului) s’étend sur 200 hectares.

Le palais de Mogoşoaia

À 15 km du centre-ville , le complexe (palais et églises) fut construit par le prince de Valachie, Constantin Brâncoveanu, à la fin du 17e siècle. Son histoire fut mouvementée ; il subit de nombreux dommages lors d’incendies ou d’invasions après la mort du prince. Il fut même transformé en auberge. Récemment rénové, il accueille à présent des séminaires, des concerts et des touristes.

Où dormir sans se ruiner

Les tarifs des hôtels, y compris les établissements de moyenne catégorie, ont tendance à être très élevés. Pour les petits budgets, la meilleure solution reste dans les auberges de jeunesse , sachant que les modes d’hébergement en pensions ou chez l’habitant ne sont pas développés à Bucarest.

Antique Hostel. Splaiul Independenţei, 2 A (Centre historique). Une nouvelle auberge de jeunesse, combinant emplacement rêvé, petits prix, décoration branchée, ambiance jeune et belles parties communes, dont une magnifique cuisine équipée et une vaste terrasse. Une des meilleures options pour les petits budgets et même pour les autres , l’hostel proposant également des chambres privées. Dortoir de 10 € à 15 € selon la taille des chambres et la saison, double de 27 € à 50 €.

Hostel Umbrella. General Christian Tell, 21 (Calea Victoriei). Une des plus agréables auberges de jeunesse de Bucarest, située dans une petite rue calme, dans un quartier particulièrement animé et branché. L’ambiance y est jeune, colorée et détendue. Le staff, particulièrement accueillant, saura vous recommander d’excellentes adresses à proximité. Lit en dortoir à partir de 8 € par personne et par nuit. Chambre simple à partir de 18 €, double autour de 22 €.

Les passages Macca et Vilacrosse, bordés de boutiques et de cafés, témoignent de l’époque où Bucarest imitait les grandes capitales d’Europe. // © Mihai-Bogdan Lazar

Où bien manger à petits prix

Tous les types de restaurants sont représentés à Bucarest, du fast-food local ou international à la table de qualité dans un décor luxueux et raffiné. La qualité de la gastronomie, le détail des décors et le professionnalisme du service se sont nettement améliorés ces dernières années. Dans notre sélection, nous avons privilégié les restaurants proposant une cuisine typique pour un repas avoisinant les 10 €.

Vatra. Strada Actor Ion Brezoianu, 19 (Centre historique). Très certainement un des meilleurs restaurants traditionnels de la ville, sous les voûtes immaculées des salles décorées de motifs, tissus et d’objets d’art populaire. L’accueil (traditionnel également) est excellent, tandis que le menu fait la part belle à l’art culinaire roumain. Le restaurant est tout aussi agréable l’été venu avec une belle terrasse. Ouvert de midi à minuit.

Voievodal Baneasa. Sos Bucuresti-Ploiesti,10 (Centre historique). Idéal pour déguster le meilleur de la cuisine roumaine, dans un cadre rustique. Des plats copieux vous sont servis dans des assiettes en poterie ou en bois. Le menu est varié et vous invite à revenir ! Ouvert de midi à minuit.

Nos bons plans sorties

Au même titre que Berlin, Bucarest est une ville qui ne connaît pas de couvre-feu pour ses bars et boîtes de nuit ! Pas difficile donc d’y faire la fête jusqu’au petit matin, voire des week-ends entiers. Dans cette ville jeune et animée, les bars et clubs, volontiers aménagés en sous-sol, sont nombreux. Néanmoins, suite à l’incendie dramatique de la discothèque Colectiv le 30 octobre 2015, il y a fort à parier que la législation se durcisse quelque peu… Enfin, Bucarest compte de nombreux bars « anonymes », ou cachés, dans ce qui semble au premier abord des appartements privés.

Control. Strada Constantin Mille, 4 (Calea Victoriei). L’une des meilleures boîtes de nuit de Bucarest avec une excellente ambiance jeune et très très animée. Les soirées commencent en général tard, les meilleurs DJs arrivant vers 1h. La terrasse extérieure sous le lierre offre un bol d’air frais bienvenu. Ouvert tous les jours de 13h à 6h.

Kulturhaus. Strada Sfânta Vineri, 4 (Centre historique). Club alternatif de la capitale roumaine, le Kulturhaus propose des concerts et soirées de tous styles , aux antipodes d’une démarche commerciale. Ambiance détendue et chaleureuse, bien différente de celle des clubs de luxe du centre-ville. Ouvert de mercredi à samedi de 23h à 6h.

Plus d’infos sur Bucarest dans Le Petit Futé