Casque audio : la pause s’impose !

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Publié le 29/05/2018 par TRD_import_ÉléonoredeVaumas ,
Dans la rue, les transports, voire même au lit ou à table… il vous accompagne partout. Vous vivez une relation fusionnelle avec votre casque audio ! Mais peut-être est-il temps de vous ménager quelques plages horaires sans lui ? Trendy vous dit pourquoi.

« Porter un casque ou des écouteurs sur la tête trop longtemps, c’est un peu comme attraper des coups de soleil à répétition. Conséquence : la peau vieillit prématurément. Pour les oreilles, c’est pareil. Plus vous les coiffez d’un casque, plus vous risquez de les abîmer. D’autant qu’il n’existe aucun signe précurseur qui indique que l’oreille souffre », avertit Jean-Luc Puel, directeur d’une unité Inserm sur l’audition.

Préservez votre audition

Encore l’un de ces messages sanitaires alarmistes dont on vous rebâche les oreilles, semblez-vous penser ! Vous préféreriez qu’on vous dise qu’il n’y a aucun risque à solliciter vos oreilles en permanence ?

« On sait bien qu’ il ne faut pas manger ou même marcher à longueur de temps. Imaginez l’état de votre estomac ou de vos pieds si vous ne leur accordiez pas de pauses ! Pourquoi les oreilles feraient-elles exception ? », poursuit le spécialiste.

S’il va falloir encore attendre une bonne dizaine d’années pour connaître tous les effets délétères d’une sur-sollicitation des oreilles, une enquête sur les acouphènes réalisée par l’Inserm à l’occasion de la Journée nationale de l’audition (JNA) 2018 révèle qu’ un jeune de moins 25 ans sur quatre déclare avoir ou avoir eu un acouphène (sifflement ou bourdonnement d’oreille en l’absence de toute stimulation extérieure). Un problème qui apparaît habituellement vers 40-50 ans. Vous voulez d’autres preuves ?

Mettez le volume en sourdine

En ville, les nuisances sonores sont multiples. S’il est difficile d’éviter un avion qui passe au-dessus de la tête ou une alarme de voiture qui se met à hurler, autant ne pas en rajouter avec de la * * musique trop forte dans vos oreilles. * *  » Durée d’écoute plus intensité, égal gros problème à long terme « , prévient le spécialiste.

Faites un test : vous êtes dans le métro. Votre premier réflexe pour compenser le bruit des rails ? Augmentez le son. Passe encore si vous descendez deux stations plus loin, mais combien sont ceux qui oublient de baisser le volume une fois dans la rue !

Autre exemple : le soir, pour vous détendre, vous aimez écouter du bon son. Huit heures plus tard, vous vous réveillez avec le même morceau qui tourne en boucle. Bonjour les sifflements d’oreille ensuite !

Pour info, la législation estime que *vous pouvez être exposé(e) à 80 décibels pendant deux heures d’affilée, entrecoupée d’une heure *où vous laissez reposer votre ouïe. Quatre-vingts décibels, c’est l’équivalent d’une voix criée ou du bruit dans un restaurant scolaire. Par contre, en boîte de nuit, il oscille entre 95 et 105 décibels !

Reconnectez-vous avec votre environnement

Et puisqu’un message de prévention peut en cacher un autre : il n’est jamais inutile de rappeler que le port du casque audio en deux-roues ou en voiture, c’est interdit ! Sinon comment entendriez-vous ce piéton qui vous alerte de sa présence ou ce klaxon qui vous prévient d’un danger imminent sur la route…

À pied, ce n’est pas bien plus malin ! Votre cerveau est certes moins saturé d’informations qu’au volant, mais votre système d’alerte est tout de même bien amoindri. Sans compter que vous loupez de belles occasions : le chant des oiseaux au printemps, le salut d’un(e) ami(e), le numéro de quai de votre prochain RER… la vie en somme !

*Les signes qu’il vous faut consulter un ORL

*

– Vous augmentez le son de la télé quasi-systématiquement.

– Vous faites répéter souvent.

– Vous entendez moins bien les aigus.

– Vous avez des sifflements d’oreille qui persistent.