C’est la cata, mes parents n’acceptent pas ma voie

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Publié le 17/10/2016 par TRD_import_ClaireChédeville ,
Chômage, faible salaire, débouchés insuffisants ou encore métier à mille lieux de la culture familiale, les parents s’inquiètent souvent des désirs d’avenir de leurs enfants. Alors, comment persuader sa famille que son choix est le bon ?

« Pourquoi tu veux faire ce métier ? Tu ne gagneras pas un sou ! », Gabrielle, 22 ans, a entendu cette phrase presque tous les jours depuis qu’elle a choisi de devenir psychomotricienne.  » Mes parents ne comprenaient pas que j’étais passionnée par ce métier , j’aime la dimension psychologique mais aussi l’art, et avec ce diplôme je pourrai organiser des séances d’art thérapie !« 

Marine, 25 ans, a eu plus de chance. « Mes parents et mes quatre frères et sœurs sont tous médecins, j’avais peur qu’ils n’acceptent pas que je devienne actrice« . Depuis l’âge de 11 ans, Marine multiplie les rôles dans différentes pièces et spectacles, mais ce métier lui paraissait interdit.  » J’avais tellement peur qu’ils n’acceptent pas ma vocation que je leur ai dit que je voulais faire une licence de langues ! » Contre toute attente, sa mère refuse cette orientation et lui demande de s’inscrire à une école de théâtre. « Grâce à tous les spectacles que j’avais faits, mes parents ont pu comprendre que c’était ma véritable passion et ils l’ont acceptée ! « , souligne Marine.

Une détermination à toute épreuve

Gabrielle a failli passer à côté de son rêve.  » Ils me demandaient de faire des recherches pour trouver un autre métier plus lucratif…  » Pourtant, la jeune femme ne se laisse pas influencer et passe tout son temps libre à se renseigner sur les différentes écoles de psychomotricité et sur leurs débouchés. « J’ai passé des heures à regarder les prépas, le niveau des études, à rechercher des arguments et j’ai fini par convaincre mes parents. »

Marine a choisi de prouver sa reconnaissance à sa famille en concevant, elle-même, son premier spectacle. « C’est une façon de leur dire qu’ils ne se sont pas trompés, que j’aime ce métier et que je vais réussir, même si c’est dur ». La détermination des deux jeunes femmes leur a permis de s’accrocher à leur choix. « J’ai réussi à emporter l’adhésion de mes parents en leur démontrant qu’il n’y avait pas de chômage dans ce secteur et cet argument a été décisif », ajoute Gabrielle en souriant.

Un soutien de l’entourage

« Le soutien de ma sœur a été très précieux, c’est aussi ce qui a fait céder mes parents », raconte Gabrielle. Mais l’appui fraternel n’est pas toujours suffisant pour aider les jeunes à poursuivre dans leur voie de prédilection. Il est souvent question d’argent.

Sachez que de nombreuses fondations permettent aux plus méritants de recevoir une bourse en contrepartie d’un projet professionnel solide. Parmi elles, La Fondation de la Vocation. Elle offre aux jeunes motivés de 18 à 30 ans, un moyen d’accéder à leur rêve. Une aide financière de 8000 € est allouée aux lauréats, ce qui permettra peut-être de rassurer et de convaincre parents et grands-parents !  » C’est notre vie, c’est à nous de nous battre pour ce que l’on veut faire « , insiste Gabrielle.

Les fondations pour les étudiants :

La fondation de France,

La fondation George Besse,

La fondation HEC,

La fondation Elior.