Comment bien gérer les points d’un permis probatoire ?

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Publié le 03/10/2023 par Pierre Horny , Mis à jour le 24/10/2023 par R.T
Tu viens tout juste d’avoir ton permis ? Félicitations ! Attention cependant à ne pas gâcher la fête trop rapidement…Une seule faute peut, en effet, te coûter le précieux sésame !

Dès l’obtention de ton permis de conduire, trois années probatoires sont imposées à tous les jeunes conducteurs. Au cours de cette période, il te sera obligatoire d’apposer le sigle « A » à l’arrière de ton véhicule !

Chaque année qui suit l’obtention du fameux « papier rose », si tu ne commets aucune infraction, tu gagnes 2 points supplémentaires jusqu’à arriver aux 12 finaux.
Cependant, cette durée du permis probatoire est aussi une période où le moindre impair est lourdement sanctionné. N’oublie pas que tu commences avec seulement 6 points !

Avec un tel solde de départ, il est vite arrivé de se retrouver au terme des trois ans avec très peu de points. Et, à la clef, de coûteux stages de récupérations de points (entre 300 et 400 € en moyenne !). Pire, il est malheureusement facile de perdre son permis avec si peu de points au départ.

Mais comment faire pour gérer au mieux cette période probatoire ?

La conduite accompagnée est avantageuse

Tu as bénéficié d’une formation au permis en conduite accompagnée ? Bonne nouvelle, tu vas pouvoir gagner 3 points chaque année au lieu de 2 pour les autres apprentis conducteurs.

Cela signifie que seulement deux années sans commettre d’infraction suffisent pour décrocher le capital de 12 points, contre trois sans le permis en conduite accompagnée ! 

Parvenir plus tôt au capital maximal te permet ainsi d’être plus vite à l’abri d’une annulation de permis d’office en cas de grosse faute.

Effectue un stage « postpermis »

S’il est idéal d’éviter les stages de récupération de points, il existe à l’inverse des stages qui peuvent être bénéfiques en cas de permis probatoire. Il s’agit des « stages postpermis ». Ces derniers se déroulent sur une journée et peuvent être suivis entre 6 et 12 mois après l’obtention du précieux sésame.

En suivant ce stage, tu peux voir ta période probatoire réduite à deux ans, au lieu de trois pour les formations traditionnelles. Un an et demi au lieu de deux ans pour ceux ayant bénéficié de la conduite accompagnée. Bien entendu, cela s’entend sous réserve de ne pas commettre d’infraction entraînant un retrait de points.

Respecte les limitations de vitesse !

Interdis-toi l’envie d’appuyer fort sur le champignon. En cas de contrôle, c’est potentiellement ton permis entier qui est en jeu ! Selon l’excès de vitesse constaté, en plus d’une amende salée, tu risques, la rétention, voire même la suspension de permis. Un retrait de 6 points d’un seul coup peut invalider le précieux sésame.

Et là, c’est le drame. Tu devras repasser l’intégralité des épreuves, c’est-à-dire le code ainsi que la conduite et tu ne pourras reprendre le volant qu’après 6 mois de délais. Gare aux excès et prudence sur la route !

Pour rappel, en France, les 18-24 ans représentent 17 % des victimes des accidents de la route alors qu’ils ne constituent que 9 % de la population.*

Aucun écart de conduite toléré

Le permis probatoire ne tolère aucune “sortie de route”. Si la consommation d’alcool est fortement encadrée pour les détenteurs du permis dit “classique”, (un taux d’alcool supérieur ou égal à 0,8 g/l de sang est un délit et entraîne un retrait de points), elle est carrément interdite pour les jeunes conducteurs. Tolérance zéro !

Attention également à la consommation de drogue et notamment de cannabis qui peut laisser des traces dans le sang jusqu’à 72 heures. En cas de contrôle positif, ton permis te sera retiré. Tu devras effectuer une visite médicale et passer des tests psychotechniques avant de pouvoir repasser ton permis de conduire.

*Source : Sécurité routière