BD : 3 histoires de cuisine qui vous feront saliver

No thumbnail
Publié le 05/03/2014 par TRD_import_SoniaDéchamps ,
Ateliers, emissions tele, livres de recettes, photos de plats postees sur les reseaux sociaux… Pas de doute, la cuisine passionne. Pour combler votre appetit, voici une selection de BD a vous donner envie d'enfiler un tablier ! Hop, aux fourneaux !

« Délices, ma vie en cuisine », de Lucy Knisley

« Délices, ma vie en cuisine », de Lucy Knisley (Delcourt).

Dans « Délices, ma vie en cuisine », Lucy Knisley partage des histoires « truffé(e)s de souvenirs gustatifs ». L’auteur l’indique, ses souvenirs sont « façonnés par (son) palais et par les photos de repas prises tout au long de (son) enfance ». Ainsi, comment pourrait-elle se remémorer son premier béguin, sans se souvenir « du fil de réglisse tendu entre nos bouches et de la guimauve qui attendait le vainqueur au milieu ? »

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Dans cet album, la jeune auteure partage des événements aussi importants pour elle qu’ils sont délicieusement anecdotiques pour le lecteur. Ainsi apprend-on que c’est « l’art délicat des cookies aux pépites de chocolat » qui a marqué le début de son indépendance en cuisine ; ou encore que lors d’un voyage à Rome avec son père – elle était alors adolescente –, elle a commis un acte de rébellion mémorable : aller chercher son petit déjeuner au Mc Do. « Celui qui ne peut pas se réjouir de l’alléchante croustillance d’une frite de fast-food ou de l’enchantement procuré par un donut de supermarché tout chaud, a raté sa vie », explique – s’emballe ? – Lucy Knisley. Pas exactement l’avis de ses fins gourmets de parents.

Avançons dans le temps. Lucy raconte comment, alors étudiante en art à Chicago, elle a aidé sa tante, journaliste, pour ses chroniques gastronomiques. Imaginez le calvaire d’avoir à manger à l’œil, dans de grands restaurants ! Plus loin encore, l’auteure partage le souvenir incroyable qu’elle a de croissants tout chauds ; tout droit sortis du four d’une petite boulangerie vénitienne. « La mystérieuse saveur de ces croissants me hante encore », va-t-elle jusqu’à écrire. De nombreux essais plus tard : saveur impossible à reproduire.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Autre anecdote : jeune diplômée, Lucy s’est fait embaucher dans une épicerie de luxe, pour vendre du fromage. « Être là, parmi les centaines de fromages, goûter ceux que je ne connaissais pas et apprendre à me servir de la trancheuse et de l’emballeuse me semblait naturel (et formidable). Je suis passée de l’université au ‘monde réel’ accompagnée du goût réconfortant de la feta australienne, du croustillant cheddar anglais et du bleu, sombre et terreux. »

De-ci de-là, l’auteure délivre des recettes : le pesto maman, l’agneau mariné de la famille Dent, les meilleurs cookies aux pépites de chocolat, la carbonara, les champignons « façon maman », les makis (beaucoup plus simple à faire qu’il n’y paraît nous promet-elle)… Avec beaucoup de simplicité et de fraîcheur, l’auteure partage son enthousiasme ; communicatif. Une lecture qui encourage à être plus attentif aux « saveurs » de la vie. Profitez ! Partagez de bons plats – et de bons moments – en famille ou entre amis !

« Comment nourrir un régiment », d’Étienne Gendrin

_ »Comment nourrir un régiment », d’Étienne Gendrin (Casterman). _

« Grand-mère a un livre avec des recettes pour 100 personnes ! » Ces mots de la « cousine Clara » – que l’auteur n’écoute pourtant souvent que vaguement – sont à l’origine de « Comment nourrir un régiment ». Et de fait, le livre existe : un manuel datant de 1940 et ayant pour titre « Manuel du cuisinier militaire en campagne ». Tout un programme.

Dans de cette bande dessinée, Étienne Gendrin fait découvrir – en même temps qu’il la découvre lui même, puisqu’il se met ici en scène – la vie d’Anne-Marie, sa grand-mère ; une mère ayant eu à nourrir son propre régiment : neuf enfants ! Un album fort attachant, bien que tenant parfois – et involontairement – le lecteur à distance.

« À boire et à manger », de Guillaume Long

« À boire et à manger », de Guillaume Long (Gallimard).

Drôles, vivants, et toujours bien vus, « À boire et à manger » sont deux albums à mettre dans sa bibliothèque. Au menu ? Des anecdotes – très souvent – drôles, et de bonnes recettes ; elles en ont en tout cas l’air, reste à les tester. Sans oublier un certain « Pépé Roni  » qui instruit le lecteur, lui permettant de s’y retrouver en matière de termes culinaires ; car il y a de quoi s’y perdre ! Que vous évoque une queue de castor ? La queue d’un animal qui construit des barrages ? Oui, mais encore ?! Eh bien sachez que c’est ainsi que l’on désigne un éplucheur à légumes, généralement en inox. Quid du verbe fraiser ? Aucun rapport avec le – délicieux – fruit rouge, il signifie « travailler une pâte avec la paume des mains afin de la rendre homogène et souple. »

Avec ses courtes histoires pleines d’humour et d’autodérision, Guillaume Long rend accessible la cuisine ; elle fait partie de notre quotidien et nous sommes tous (si si !) capables de concocter de bons petits plats. À vous de nous raconter vos anecdotes culinaires !

« À boire et à manger » est aussi un blog à ajouter au plus vite à vos favoris !