Bac loupé ? 5 conseils pour repartir du bon pied

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Publié le 05/07/2017 par TRD_import_Jean-SébastienLétang ,
Ça y est, les résultats sont tombés et vous avez foiré votre bac. Pourtant, tout n'est pas perdu. Voici les conseils de Trendy pour faire de votre deuxième essai un brillant succès.

1. Après la mauvaise nouvelle, ne pas rester seul

À 38 ans, Laurent est aujourd’hui professeur de SVT dans un lycée de Deuil-la-Barre (95). Mais, en 1997, lorsqu’il se rend aux résultats du bac, c’est pour constater qu’il a échoué à l’examen. « Pour moi c’était la fin du monde, raconte-t-il, mon lycée était situé à cinq kilomètres de chez moi, mais je suis rentré à pied, j’avais trop peur de l’annoncer à mes parents. » Une mésaventure qui ne l’a pas empêché de décrocher l’examen l’année d’après pour enchaîner sur des études de médecine et un doctorat en biologie moléculaire. Un exemple qui montre que, en cas d’échec, le tout est de se ressaisir rapidement puis de foncer.

La colère ou les larmes passées, « on peut avoir la tentation de se replier sur soi-même et ne plus avoir envie de voir personne », explique Brigitte Prot, psychopédagogue et formatrice à Paris. Pourtant, « le lycéen doit prendre conscience qu’il a besoin de rester en contact avec son entourage : camarades, professeurs, parents, frères et sœurs », seul moyen d’éviter de s’enfoncer dans la déception.

2. Une deuxième chance pour briller l’année suivante

L’élève ressent souvent une grande culpabilité face à cet échec. Or il faut se dire que, loin d’être une trajectoire linéaire, le bac et l’orientation font partie d’un parcours de vie qui nécessite parfois des pauses. Pour Brigitte Prot, « il faut mettre de côté l’aspect performance et se dire que reprendre une année de terminale est une chance pour briller et avoir un bac de très bon niveau ». « Il ne faut surtout pas se dire qu’il s’agit d’une année de perdue, poursuit-elle, car avoir connu l’échec est une compétence. » En effet, d’après son expérience, les élèves ayant échoué une fois au bac se révèlent ensuite plus prompts à rebondir en cas de difficultés dans leur vie professionnelle. La faiblesse passagère devient une force utile.

3. Comprendre son échec pour surmonter les difficultés

On peut avoir bien travaillé toute l’année et malgré tout récolter un 5 dans une épreuve à coefficient 8. Ce type d’accident fait naître un profond sentiment d’injustice. « Pour lutter contre celui-ci, il faut avoir tous les éléments d’information sur la raison de cette note », explique la psychopédagogue. Et ne pas hésiter à demander au rectorat une photocopie de sa copie d’examen assortie des remarques du correcteur. Une telle démarche permet déjà d’écarter une éventuelle erreur administrative dans le report des notes et, surtout, de comprendre les causes de l’échec : hors-sujet, contresens, mauvaise lecture de la consigne… Ainsi, une fois qu’il possède l’information, « l’élève peut se reconstruire sur le réel et dispose d’une année pour retravailler ce qui l’a fait échouer ».

4. Changer d’établissement pour repartir du bon pied

Pour Brigitte Prot, le changement de lycée pour refaire une terminale est « impératif ». « L’élève ne doit pas se retrouver avec des élèves de première qu’il a connus avant » car, d’après elle, « cela créerait un décalage en termes de maturité, d’âge, et aussi de regard porté sur lui ».

Le lycéen doit également se positionner face à sa famille et à ses proches pour éviter d’être enfermé dans la catégorie des redoublants. Si ses parents lui disent  »tu as eu 13 en maths, c’est mauvais pour un redoublant », il doit leur mettre immédiatement le holà. En effet, « il doit être perçu comme un élève de terminale qui fait une nouvelle année autrement, et non qui redouble ». Il est par ailleurs très important de tisser des liens d’amitié avec des élèves dans le nouvel établissement. La relation avec les enseignants doit aussi être renouvelée afin de se placer dans une optique de réussite dès le premier trimestre.

5. Avoir une attitude conquérante et s’installer dans une dynamique de travail

L’unique manière de se sentir maître de soi lors de cette deuxième terminale est de contrôler son année. « Il faut se mettre dès le début en situation valorisante par rapport aux autres élèves de la classe : se présenter comme celui qui a fait l’expérience d’une terminale et du bac » , recommande la pédagogue. Et, pourquoi pas, renforcer son estime de soi en se présentant à l’élection des délégués de classe ou en allant aider les autres élèves. Selon Brigitte Prot, « aider les autres est quelque chose de très positif pour un redoublant, car cela lui donne une plus grande confiance en soi et lui permet de mieux comprendre ».

L’essentiel est de « se mettre dans un projet et une dynamique, explique-t-elle, au lieu de se morfondre dans une attitude misérabiliste en se disant qu’on est ‘le redoublant de service’ qui se tait et reste dans son coin ». Une attitude pro-active qui ne peut être que bénéfique et dont le lycéen ressentira l’effet boomerang au moment de l’examen. Mais avant tout chose, il faut se dire que la seconde fois sera la bonne, et pourquoi pas avec mention ?