Amour et amitié : le duo anti stress ?

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Publié le 19/02/2015 par TRD_import_DanièleLicata ,
Les etudes, les amours, les parents... pas facile de tout me mener de front ! Et pourtant, la solution a vos angoisses peut aussi venir de vos proches. Comment ? Dans "Le bonheur sans ordonnance", Philippe Rodet, medecin urgentiste, explique le role fondamental de l'affection et du soutien de l'entourage contre les effets du stress. Extraits.

Avec les cours, les examens, les jobs… la vie d’étudiant est souvent stressante. On est fatigué, énervé, angoissé. Mais ce n’est pas une fatalité. Il existe des solutions.

Philippe Rodet, médecin urgentiste, nous livre dans « Le Bonheur sans ordonnance » aux éditions Eyrolles, des clés simples et faciles à mettre en œuvre pour renouer avec l’envie, l’énergie et la confiance en soi. Pour lui, la présence de la famille, d’un ou une meilleur(e) ami(e) et d’un ou une amoureux(se) serait certainement des atouts anti stress.

Pour être moins stressé, soyons entouré…

« D’une manière générale, l’affection protège des effets du stress… Une étude menée par Beate Ditzen et son équipe de l’Université de Zurich aborde l’interaction entre l’ocytocine (hormone de l’attachement, NDLR) et le cortisol (une des hormones du stress, NDLR). Il est montré que plus le taux d’ocytocine est élevé, plus celui de cortisol est bas. L’équipe de chercheurs avait déjà montré dans une précédente étude que lorsque des personnes recevaient beaucoup d’affection, leur taux de cortisol était plus bas ». Conclusion, elles sont moins stressées.

« Mais, le soutien social (reconnaissance de ses professeurs, de ses copains de classe…) est également un puissant protecteur du stress. Son influence sur le bien-être a également été montrée par une étude qui prouvait qu’ une absence de soutien augmenterait de 31 % et de 43 % respectivement le niveau de stress et d’anxiété chez les hommes et les femmes. De la même façon, le peu de reconnaissance sociale aggrave l’effet du stress », poursuit le docteur Rodet.

Le meilleur ami, allié de l’estime de soi

Dans son ouvrage, Philippe Rodet insiste également sur l’importance du meilleur ami en cas d’épisodes difficiles.

« Lorsqu'[on] subit des expériences négatives (dispute avec un ami, reproche d’un professeur, etc.), si le meilleur ami est absent, l’estime de soi décroît de manière significative alors que le taux de cortisol augmente. Dans le même contexte, si le meilleur ami est là, l’élévation du taux de cortisol s’amoindrit, et l’estime de soi n’en est que moins altérée ».

Vous l’aurez compris, **au-delà d’un allié pour faire la fête, votre meileur ami contribue à votre équilibre moral, il est le meilleur moyen de supporter les coups durs.

Les baisers, ça aide !

Au détour de la conversation Philippe Rodet va encore plus loin : « En mai 2009, le docteur Jean-Roger Dintrans, psychiatre et sexologue, explique les bienfaits des baisers sur le stress : ‘Il déclenche quasi-immédiatement une baisse de la sécrétion de cortisol, qui est l’hormone du stress (…) et quasi immédiatement aussi, il déclenche une sécrétion d’ocytocine, également appelée l’hormone du plaisir’. Là encore le rôle bénéfique de l’ocytocine est clairement mis en évidence. » Tout est une question de chimie et d’alchimie…

Et la vie à deux ?

« Selon une autre étude menée auprès de 501 étudiants de doctorat en 2010, le fait d’avoir une relation amoureuse stable protège également du stress. Cette étude a été réalisée à partir du dosage du cortisol dans la salive des participants. Il apparaît même qu’ une vie à deux qui se passe très bien, aide à affronter les difficultés » , conclut Philippe Rodet.

Mais pour l’heure, un super pote et un(e) amoureux(se) devraient vous mettre en condition morale et physique pour traverser sereinement votre scolarité !