Aïkido, karaté, sumo… 4 mangas pour se mettre aux arts martiaux

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Publié le 18/04/2016 par TRD_import_BaptisteLegout ,
Comment parler du Japon sans aborder ses arts martiaux ? Du karaté à l'aïkido, ils sont la marque d'un art de vivre qui n'a de cesse de s'exporter. Entre sport d'auto-défense, défouloir et maîtrise de soi, nombreuses sont les raisons de les pratiquer. Si vous hésitez, Trendy vous aide à faire votre choix avec cette sélection de quatre mangas présentant chacun une discipline.

L’aïkido : « Evil Heart »

_ « Evil Heart » tome 1, de Taketomi Tomo, 7,45 €, série terminée aux éditions Kana

en 6 tomes. // © éditions Kana_

Un père absent, un frère violent, une mère désespérée… Le drame ayant frappé la famille Masaki paraissait inévitable. Pour protéger ses plus jeunes enfants Umeo et Machiko, leur mère a fini par poignarder son aîné Satoru et a terminé en prison. Depuis lors, presque livrés à eux-mêmes, les deux adolescents tracent difficilement leur route. Violent et bagarreur, Umeo passe son temps à s’attirer des ennuis. Un beau jour, pourtant, entrouvrant la porte du gymnase de son collège, il fera la rencontre de Daniel, professeur d’anglais originaire du Canada et maître d’aïkido. Fasciné par l’aisance de l’adulte et sa supériorité au combat, l’adolescent se lancera à la découverte de cet art martial, avec l’espoir secret que la pratique lui permette de tenir tête à son frère le jour où ce dernier reviendra pour se venger. Mais au cours de ses entraînements, Umeo finira par apprendre que le véritable courage, c’est parfois d’accepter de ne pas se battre.

Touchant et poignant, le manga de Taketomo Tomo nous invite à découvrir les particularités d’un art martial bien différent des autres. Ici, pas de gagnant ni de perdant, pas même de match. Sport d’auto-défense, l’aïkido a avant tout pour but de faire progresser ceux qui le pratiquent. Plus que les prises et autres techniques, c’est la philosophie de cette discipline qui aidera notre héros à grandir et à devenir plus fort.

Soutenu par une galerie de personnages attachants et par un dynamisme à couper le souffle, le titre se dévore de la première à la dernière page. Un énorme coup de cœur, qui plairait autant aux aïkidokas confirmés qu’aux novices en quête de découvertes.

Si cet art martial vous tente : pratiquer l’aïkido en France

Notre chronique vidéo sur "Evil Heart"

Le sumo : « Hinomaru Sumo »

« Hinomaru Sumo » tome 1, de Kawada, 6,90 €, série en cours aux éditions Glénat (1 tome paru), série en cours au Japon. // © Editions Glénat

Que pour les gros, le sumo ? Que nenni ! Certes, avec sa corpulence plutôt maigre et sa toute petite taille, le jeune Hinomaru semble bien désavantagé par rapport à certains garçons de son âge pesant déjà plus de cent kilos. Pourtant, il en faudrait plus pour réussir à le détourner de son objectif : obtenir le grade suprême de Yokozuna. Passionné de sumo depuis l’enfance, il s’inscrit dès le jour de la rentrée au club de son lycée, ne comptant alors qu’un seul membre en la personne d’Ôzeki, un gaillard un peu empoté. Mais malgré la volonté des deux camarades, le chemin vers les sommets est semé d’embûches. Tout le monde se moque de leur passion et des petites racailles ont même investi leur Dojo pour y organiser des duels. Pas de quoi refroidir Hinomaru cependant, bien motivé à rendre ses lettres de noblesse à son nouveau club.

Quand le poids fait défaut, il ne reste plus que la technique et le cœur. C’est le message transmis par cet étonnant manga qui présente sous un jour nouveau un art martial souvent mal connu et parfois même légèrement moqué en France. Certes, l’histoire suit une structure narrative assez classique pour un titre sportif, mais le talent de notre héros dénote immédiatement et nous pousse rapidement à nous intéresser à son parcours. En bonus, « Hinomaru Sumo » distille ici et là de nombreuses informations sur la pratique de sa discipline. De quoi intéresser tous les curieux.

Si cet art martial vous tente : pratiquer le sumo en France

Le kendo : « Bamboo Blade »

« Bamboo Blade » tome 1, de Aguri Igarashi et Masahiro Totsuka, 7,65 €, série terminée

aux éditions Ki-oon en 14 tomes. // © éditions Kana

Complétement fauché, Kojuro, prof de son état, ne se nourrit plus que de nouilles instantanées. Faire des économies lui semble donc bien plus important que de s’occuper du club de kendo dont il a la responsabilité. Jusqu’au jour où un pari avec un de ses amis lui fasse reconsidérer ses priorités : s’il parvient à monter une équipe féminine capable de l’emporter lors d’une rencontre amicale entre leurs deux lycées, il gagnera… une année de sushis gratuits ! Commence donc pour lui une intense phase de recrutements qui l’amènera à la rencontre de nombreuses adolescentes toutes plus perchées les unes que les autres. Sa première cible ? Une jeune fille maniant le balai comme une épée !

« Bamboo Blade » est un de ces titres réussissant sans mal à mélanger sport et comédie. Ici, les enjeux au tout début de l’histoire semblent assez dérisoires et ne sont que des prétextes. Seule compte la galerie de personnages qui se dévoile dans une ambiance toujours plus joyeuse. Pourtant, le titre change du tout au tout lorsque commence un combat et qu’on délaisse les rires. Le trait de l’auteur devient plus fin et dynamique et on se retrouve rapidement happé par les dessins. Le kendo méritait bien un manga pour se mettre en valeur, c’est chose faite avec « Bamboo Blade. » Que vous pratiquiez déjà cette escrime japonaise ou que vous souhaitiez simplement la découvrir, vous n’en regretterez pas la lecture !

Si cet art martial vous tente : pratiquer le kendo en France

Le karaté : « Coq de combat »

« Coq de combat » tome 1, de Akio Tanaka et Izo Hashimoto, 7,99 €, série terminée

aux éditions Delcourt Manga en 34 tomes. // © Editions Delcourt Manga

À seize ans seulement, Ryô Narushima se rend coupable d’un crime ignoble : le meurtre de ses parents. Envoyé en maison de correction, il y découvrira l’enfer : brimades, insultes, viols… ses codétenus s’acharnent sur lui. Abandonné par tous, il ne peut se raccrocher qu’aux activités qui lui sont proposées. L’une lui fera rencontrer un vieux prisonnier, maître de karaté. Tout d’abord réticent, Ryô va consacrer de plus en plus de temps à l’entraînement, voyant dans ce sport de combat un exutoire et, peut-être, un moyen de s’en sortir et de redonner du sens à sa vie.

Attention,  » Coq de combat » n’est pas un manga à mettre entre toutes les mains. Particulièrement brutal, le titre raconte crûment le quotidien d’un adolescent tombé au fond du gouffre. Rien ne nous est épargné, la violence est présente à chaque page, autant celle résultant des affrontements que celle morale, plus pernicieuse encore. Impossible lors de la lecture de ne pas s’attacher au héros, malgré l’ignominie de son crime. Le lecteur se retrouve plongé dans cette histoire sans savoir quoi penser. Une seule lumière nous apparaît : le karaté. À travers des planches et des explications détaillées, on est amené à découvrir un sport noble, mais dérangeant quand pratiqué par des malfrats. Malgré la dureté du ton, on ne peut s’empêcher de vouloir lire la suite, afin de voir évoluer Ryô, l’observer développer son propre style, tomber et se relever encore.

Si cet art martial vous tente : pratiquer le karaté en France