Adopter un animal, bon plan pour ma vie d’étudiant ?

No thumbnail
Publié le 18/02/2015 par TRD_import_DelphineDauvergne , Mis à jour le 02/10/2023 par TRD_import_DelphineDauvergne
Quand on commence a prendre son independance on est souvent tente de profiter de cette liberte pour adopter son propre animal de compagnie. Un chat, un lapin ou meme un chien, c'est mignon, mais est-ce vraiment le bon moment lorsque l'on est etudiant ?

« En emménageant avec mon copain, je voulais absolument prendre mon chat avec moi, et lui son chien, on a aussi adopté un autre chat pour avoir un animal ensemble », raconte Axelle, 19 ans, en BTS SIO en alternance. Si le petit salaire qu’elle perçoit (600 €) lui permet d’avoir de quoi nourrir cette petite bande, ses horaires ne lui permettent pas d’être très présente. « Je rentre souvent tard, ce qui est gênant pour le chien qui doit sortir de l’appartement », admet-elle.

Anticiper le budget

Avant de choisir quel animal adopter, il faut prendre en compte l’environnement dans lequel il va évoluer et le budget qu’il faut y consacrer. « J’ai toujours eu des chiens, des chats, des lapins… comme je ne voulais pas laisser mon animal enfermé toute la journée dans mon 27m², j’ai opté pour un lapin » , explique Mélanie, 20 ans, étudiante en première année d’économie-gestion à l’UPMF. Cette Grenobloise estime son budget de départ à « 100 €, puis une dizaine d’euros par mois, le lapin n’est pas un animal qui consomme beaucoup ».

Pour les chats et chiens, il faut prendre en compte les frais de vétérinaire, qui peuvent monter jusqu’à 200 €, seulement pour une stérilisation. Pour son chaton, Manon, 20 ans, a dépensé 150 € au début de l’adoption, par mois elle estime la dépense à « entre 20 et 30 € ». D’abord adopté avec sa colocataire, c’est finalement elle qui en assure seule la charge désormais.

Adapter sa vie étudiante

Un animal à l’appart’, cela oblige aussi à faire des concessions sur sa vie d’étudiant. « Je n’organise pas des soirées de plus de 10 personnes, ou alors je demande à la voisine de garder mon chat » , témoigne Manon, étudiante en deuxième année de licence Gestion des entreprises et administrations (GEA) à Lille 1. Cependant, elle admet « préférer parfois rester à l’appartement avec le chat plutôt que de sortir ».

Quand vous décidez d’adopter un animal, pensez à consulter d’abord vos proches pour vous constituer un petit réseau pour le garder pendant vos vacances par exemple. « Je pars un semestre en Erasmus à Budapest, c’est donc ma mère qui va garder mon chat, si elle n’avait pas voulu, j’aurais trouvé quelqu’un d’autre », affirme Manon.

Mélanie adore câliner son lapin Caramel. //© Mélanie Giaconella.

« Beaucoup de personnes souhaitent un animal sur un coup de tête, puis le délaissent. Un animal a besoin d’attention et d’affection, il faut bien réfléchir avant d’adopter ! », met en garde Mélanie. Mathilde, 20 ans, avait acheté une chienne de race spitz nain l’année dernière, pour la modique somme de 1.300 €. Cette étudiante en deuxième année de droit à Amiens a dû finalement renoncer à la garder, car son job de mannequin à Paris, ne lui permettait pas d’être assez présente pour la chienne. « Mes parents ont un jardin, elle est plus heureuse chez eux, je la reprends de temps en temps et j’ai gardé mon chat qui est plus indépendant », confie-t-elle.

Attention aux dégâts

Avoir un animal n’est pas toujours de tout repos… « En laissant mon chat tout seul sans surveillance toute la journée, on retrouve parfois des choses renversées en rentrant, il peut aussi venir nous réveiller au milieu de la nuit car lui a déjà fait le plein d’énergie », prévient Manon.

« Mon lapin aime bien manger les barreaux de sa cage, ce qui fait beaucoup de bruit » , reconnaît Mélanie. « Il faut sécuriser tous les fils pour ne pas qu’il les mange, il faut penser à tout ! », avertit-elle. Pour sa sécurité, mais aussi éviter de devoir racheter du matériel, il faut savoir anticiper les bêtises… Chargeur de téléphone, vase posé près d’un ordinateur, maquette laissée négligemment sur la table… Envisagez toujours le pire pour l’éviter !

Un compagnon relaxant

Un animal, c’est aussi des bénéfices pour le moral. « Ma colocataire a des horaires différents des miens, mon chat me tient compagnie, je me sens moins seule, il est hyper relaxant… et mignon ! », sourit Manon. Après avoir quitté le domicile familial, c’est souvent un compagnon appréciable, que l’on peut caresser sur ses genoux, tout en révisant tranquillement. « La chienne, il faut la sortir, cela fait du bien d’être forcée de bouger pour aller se vider la tête », confie Mathilde. Cela oblige à faire une pause pour décompresser, et repartir plus zen potasser le Code pénal.

D’après plusieurs études (Observatoire International des Bien-être(s), Université de Cambridge, Inserm), près de 68 % des individus interrogés estiment qu’un animal de compagnie permet de se sentir mieux dans la vie, de s’épanouir. Alors, prêt à relever le défi d’adopter ?