10 profils complètement WTF d’étudiants militants

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Publié le 24/03/2016 par TRD_import_SarahHamdi ,
Stratège, ambianceur, révolutionnaire… En pleine mobilisation contre la loi Travail, Trendy passe en revue les figures marquantes que vous risquez de croiser dans le paysage militant étudiant. Amateurs de 1er degré, s’abstenir.

1. Le stratège

Vous ne l’entendrez pas beaucoup. Il travaille seul, dans l’ombre. Redoutable, il réfléchit avec minutie à la façon de faire passer ses idées, ni vu ni connu. Il est souvent à l’origine de toutes les contestations de grande ampleur, mais il préfère rester discret. Sa force ? Son pouvoir de réflexion. Certains pointent du doigt son attitude détachée. Lui est dans l’expectative. Malin, il ne grille aucune de ses cartouches. Le stratège ne passe pas son temps à intervenir en AG. Au contraire, il écoute l’ensemble des idées et des contestations énoncées au fil des discussions. Avant de passer à sa partie préférée : la mise en place de son plan d’action.

2. Le leader

Il porte haut et fort les revendications du groupe. Il combine les qualités du chef de file et du stratège. Grand orateur, le leader fascine comme il agace. Sans lui, le mouvement fait un flop, et les autres militants le savent très bien. Il a droit de vie ou de mort sur les mobilisations car il captive les foules. Son challenge ? Obtenir gain de cause et remporter l’adhésion de ses camarades. S’il obéit à des convictions, il est flatté par l’importance qui lui est accordée au sein du groupe. Ce porte-parole, qui aime être vu et entendu, travaille sur une argumentation indémontable. Loin de perdre ses moyens dans la confrontation, il la recherche. Et ses convictions l’animent autant que le défi de gagner ou de perdre.

3. L’ambianceur

Coup de barre chez les membres de l’équipe ? L’ambianceur sait remotiver les troupes. Il est bien souvent à l’origine des meilleurs slogans de manif. Son entrain a le don de séduire les moins impliqués dans le militantisme. L’ambianceur sait joindre l’utile à l’agréable : à coups de playlists, de petits goûters, il motive les équipes et leur redonne courage. Nul doute que les heures de distribution de tracts passent plus vite lorsqu’il est de la partie. Pendant les AG, il intervient sans prévenir et met le feu aux poudres.

4. Le théoricien

Il est le bras droit du leader, son conseiller. Sans lui, plus d’organisation qui tienne. Communiqués, formalités, paperasse… Le théoricien gère, donne les ordres et pilote les équipes. Déterminé et animé par ses valeurs, il se démarque par son savoir-faire. II est au centre des projets de rassemblement et des journées d’action et prend des décisions clés avec le leader. Tous deux sont d’ailleurs souvent à la tête d’organisations de jeunesse. Ils jouent un rôle décisif dans les initiatives étudiantes, et l’ampleur des actions dépend souvent de leur degré d’investissement.

5. L’amuseur

L’heure est grave ? Vous pouvez compter sur lui pour détendre l’atmosphère. Levée aux aurores pour tracter, l’équipe se déride grâce à son sens de l’ironie et de l’autodérision. Il a l’art de dédramatiser n’importe quelle situation. D’une joke, il balaie les tensions qui peuvent naître au sein du groupe. Militant non névrosé, il aime agir… Et il sait aussi décompresser. Indispensable à la survie psychologique des camarades avec qui il travaille, l’humoriste donne de sa personne pour apporter de la bonne humeur. Attention toutefois à ne pas vous méprendre à son sujet : il n’est pas là que pour rigoler entre amis (quoique…)

6. Le « Why not ? »

Il faut dire qu’il n’est pas compliqué. Toujours « Okay ! » pour toutes les initiatives qui lui sont proposées, il ne cherche pas les embrouilles. Enthousiaste, ça le branche de se mobiliser et de revendiquer ses idées. Il aime s’exprimer et donner son opinion. Cependant, il n’a pas d’avis tranché et reste toujours ouvert aux discussions et aux points de vue de ses camarades. Le « Why not ? » est toujours partant pour élaborer de nouvelles pistes. Il est le testeur par excellence.

7. Le sceptique

Son profil est complexe. Il suit le mouvement, mais il est toujours en proie au doute. Il sait que l’équipe peut mieux faire. Par exemple : mettre en place des initiatives plus efficaces et s’investir d’avantage. En assemblée générale, méfiez-vous car il est capable de tourner autour du pot pendant des heures. Il a une fâcheuse tendance à repérer ce qui ne fonctionne pas et à dégainer les critiques faciles. En revanche, ne comptez pas sur lui pour être force de proposition et pour avancer des idées d’action. Il promet qu’ »il va y réfléchir ». À défaut, il suivra le mouvement, parce que, après tout, il est persuadé d’être un militant aussi investi que les autres.

8. Le révolutionnaire

Il ne faut pas trop le chercher. Sur la manif, on le reconnaît à son équipement. Lacrymo, CRS, blocus… il a tout pratiqué et reste imperturbable. Déterminé à en découdre, il ne lâchera rien. Sa motivation n’a d’égal que ses convictions. Sa particularité ? Son grain de folie. Ses solutions frôlent toujours les extrêmes : il assume. Le révolutionnaire n’a pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’atteindre les objectifs du groupe. Il est prêt à (presque) tout pour défendre ses idées, bouleverser les codes, réformer le système : en somme, pour changer le monde.

9. Le Bisounours

Déterminé et fidèle à ses valeurs, le Bisounours milite tendrement. Altruiste, il privilégie la rencontre humaine, l’échange et le dialogue. Toujours le premier à partir au contact de ses camarades, il sensibilise sur le terrain les autres étudiants et répond à leurs questions en prenant le temps de longues discussions. Véritable partisan d’un consensus, il fuit les extrêmes. S’il veut faire bouger les lignes, il ne cherche ni l’altercation ni le conflit. Quitte à revoir ses exigences (un peu) à la baisse.

10. L’imprévisible

À fleur de peau, il est à prendre avec des pincettes. Ses réactions sont, comme son nom l’indique, imprévisibles. Il fluctue entre colère, résignation et agressivité. Si son engagement ne fait aucun doute, son investissement dans le groupe joue les montagnes russes : un coup, il interpelle la foule, juché sur une poubelle, et tague tout ce qui bouge, la fois d’après, il force le blocus pour assister au cours de philo. Ses camarades se demandent s’ils peuvent vraiment compter sur lui tant ses décisions dépendent de son humeur du jour…